Je suis Mylène Colmar. Journaliste, consultante éditoriale et éditrice en Guadeloupe, j’ai créé ce blog en 2015 pour raconter ma région, ses acteurs et enjeux.

Intelligence articifielle : 10 limites que je constate au quotidien
Il est bien temps de parler des failles de l’intelligence artificielle, dont les outils se multiplient à vitesse grand V. Pour tout utilisateur régulier comme moi, les lacunes sautent aux yeux. L’IA est un outil puissant, utile, pratique. Elle est aussi pleine de limites, parfois gênantes, parfois franchement problématiques.
Elle donne l’illusion de comprendre
L’IA déroule des textes très convaincants. Elle ne comprend pas ce qu’elle écrit. Elle calcule des probabilités, aligne des mots cohérents. Résultat : un ton fluide, une réponse nette… et parfois une information totalement à côté de la plaque.
Elle peut inventer
Les hallucinations existent toujours. Chiffres inventés, liens qui n’existent pas, citations imaginaires. Même les modèles avancés ne sont pas à l’abri de ce travers.
Elle reflète les biais des données
L’IA apprend sur des données imparfaites, biaisées, incomplètes. Ce biais se retrouve dans les réponses. Quand il s’agit de la Caraïbe, c’est flagrant : stéréotypes, angles simplistes, manque de nuances territoriales.
Elle ne saisit pas les subtilités humaines
Contexte, émotions, rapports de force, codes culturels… elle peut les décrire, pas les ressentir. Dans des sujets sensibles comme l’identité caribéenne, l’entrepreneuriat local ou les enjeux sociaux, cette limite se voit tout de suite.
Elle n’anticipe pas comme nous
L’IA détecte des tendances, mais elle n’a pas l’intuition humaine. Un changement politique, une crise soudaine, un mouvement de fond dans la société : elle peut les commenter, pas les pressentir.
Elle reste en décalage sur l’actualité
Avec ou sans accès au web, elle peut rater des infos, interpréter trop vite, ou s’appuyer sur des sources douteuses. Son rapport au temps réel n’est jamais parfait.
Elle n’a ni vécu, ni créativité sensible
L’IA peut proposer des idées, générer des textes et des images, mais elle ne vit rien. Pas d’expérience personnelle, pas d’émotion, pas d’intuition culturelle. Ce que nous racontons avec nos vécus, elle l’imite.
Elle ne remplace pas l’expertise du terrain
Comprendre une dynamique locale, une administration, une habitude culturelle, une pratique professionnelle : l’IA peut aider à cadrer, pas à incarner. Elle ne connaît pas les réalités d’un territoire, surtout dans des environnements complexes comme la Guadeloupe ou la Caraïbe.
Elle reste un outil soumis à des intérêts privés
Modèles opaques, décisions prises par de grandes entreprises, biais industriels : l’IA n’est jamais totalement neutre. Elle reflète un monde, une économie, une vision.
Elle doit être utilisée avec esprit critique
L’IA ouvre des possibilités, simplifie des tâches, accélère le travail. Elle augmente nos capacités, mais elle ne remplace ni nos compétences, ni nos intuitions, ni notre regard.







