A une époque fort lointaine, j’ai possédé une game boy, et je m’intéressais (un peu) aux jeux vidéo, parce que cela faisait partie des « jouets » à avoir et à « maîtriser ». Cependant, au fil des années, de l’évolution des consoles et de l’explosion de « l’esport » (en français, sport électronique, mais dans le monde du « gaming », les termes anglais sont privilégiés), j’ai vraiment perdu le fil.
Désormais, je connais les actualités et tendances de ce secteur moins par réel intérêt que par le fruit du hasard. Dans le cadre de ma veille informationnelle sur le web, je tombe souvent sur des articles sur ce sujet.
Dans la Grande Caraïbe comme ailleurs,l’esport est un sport moderne populaire, en plein développement, avec ses « gamers » stars, ses millions de joueurs/clients et, bien sûr, le business florissant, la manne financière qui vont avec.
Pour vous donner un ordre d’idée, « le marché de l’esport approche désormais du milliard de dollars – et ce n’est pas près de s’arrêter » – titre d’un article de Business Insider France.
Je vous raconte tout cela parce que se déroulera ce dimanche 16 décembre à l’hôtel Creole Beach au Gosier le Game Over Challenge (#GOC), le premier événement organisé par l’équipe d’Esports Guadeloupe. A sa tête, Andy Zébus, un communicant qui a décidé de concrétiser ce projet de longue date.
#GOC what ?
Le Game Over Challenge est une compétition de jeux vidéo sur 4 titres connus : Fornite, FIFA 19, Dragon Ball Fighter Z et Super Smash Bros Ultimate. Pour prendre part au premier round qui aura lieu ce 16 décembre, il faut s’inscrire. Les tarifs sont abordables : à partir de 7 euros. La particularité de cette compétition est qu’elle sera retransmise en direct sur le web.
« Nous avons choisi de n’avoir que des compétiteurs guadeloupéens, afin de pouvoir apprendre grâce à cette première édition. Cependant, par la suite, nous monterons en gamme, en invitant des joueurs de la Caraïbe. Nous avons d’ailleurs prévu, dans le cadre de l’événement, d’effectuer un test avec des Trinidadiens pour savoir s’il est possible de jouer en ligne avec eux », explique Andy Zébus.
En effet, le nerf de la guerre est la qualité de la connexion internet. Or, cela constitue une réelle problématique dans notre département… Que ceux qui ont connu des problèmes de connexion ces derniers mois lèvent la main ! Je suis sûre que vous êtes nombreux, mais revenons-en au sujet de ce billet.
Le Game Over Challenge peut accueillir jusqu’à 50 participants par jeu. Outre la compétition, pan certes important, l’événement se veut aussi une manifestation familiale, un divertissement, avec la mise à disposition d’un espace détente, où il sera possible de notamment de jouer à des jeux vidéo grand public. Là encore, le tarif « visiteur » est convenable : 5 euros (pour les enfants de moins de 12 ans, prix réduit de 3 euros).
« Nous voulons toucher la famille. Nous sommes dans une société où les enfants peuvent expliquer aux grands-parents à travers les jeux vidéo comment fonctionnent les nouvelles technologies. A notre époque où existe une fracture numérique, le jeu vidéo peut être un prétexte pour réunir la famille, tout comme les repas tous ensemble le dimanche. »
L’équipe d’Esports Guadeloupe espère jusqu’à 200 visiteurs durant cette journée.
Une équipe jeune et motivée
Comment un communicant indépendant – Andy Zébus possède sa propre agence de communication digitale et de relations publiques, Sugawcom – a-t-il eu l’idée d’un tel projet ? Question évidente -> réponse : parce qu’il est un ancien semi-professionnel en jeux de combat et est resté un passionné d’esport.
Après avoir réfléchi pendant un an et demi sur son projet, il a décidé de concrétiser son idée. Il y a quelques semaines, il a donc constitué une équipe de 5 personnes, chacun se voyant allouer des tâches concernant l’organisation, la communication, le démarchage des partenaires, etc.
Parmi les membres, figure une jeune femme nommée Emilie, 22 ans.
Elle est responsable de la logistique, mais a également conçu le dossier de sponsoring et les flyers. « J’ai décidé de rejoindre cette équipe parce que je trouve le concept de #GOC est innovant dans le domaine. Cela a du potentiel. Je trouve aussi intéressant de pouvoir montrer aux parents que les jeux vidéo ne sont pas forcément mauvais pour leurs enfants. »
Emilie est elle aussi une passionnée de jeux vidéo. Toutefois, cela reste un loisir, car elle effectue actuellement des études en montage vidéo, après avoir obtenu… une licence en droit. Une jeune femme pleine de talents sur laquelle je vous en dirai plus, via un billet de blog, dans les mois à venir.
Autre jeune femme faisant partie de l’équipe, Tessa, en charge de la communication de l’événement.
Elle m’a d’ailleurs envoyé un mail, dont je vous livre quelques extraits : « (s)a formation juridique (M2 contentieux) ainsi que (s)es expériences professionnelles (back-office banque) ont mis en lumière le fait qu’(elle est) ‘orientée solutions’. Cela a été bénéfique en temps de crise ».
« Si j’ai rejoint la team Esports Guadeloupe, c’est parce que j’ai vu à travers le #GOC le moyen de sortir de ma zone de confort en explorant de nouveaux terrains de jeu, de démontrer que, loin des stéréotypes, l’esport est l’affaire de tous. Il n’est plus réservé aux geeks, mais est devenu un véritable divertissement… en famille. »
« Ce qui a fait pencher définitivement la balance est le management centré sur l’humain d’Andy qui prône l’échange gagnant-gagnant, sa passion ainsi que sa détermination. Dès le début, il a voulu apporter un souffle nouveau dans le monde du sport électronique local en mettant l’accent sur un lieu inédit, de qualité, mais qui véhicule aussi la convivialité. »
Participent également à ce projet :
- Michael, qui a énormément aidé Andy Zebus à comprendre les formats de tournoi à l’échelle nationale – il travaille à Ernst & Young, un des principaux cabinets d’audit au monde, et a déjà participé au lancement d’une startup ;
- Baptiste, qui a dessiné Kibo, le logo d’Esports Guadeloupe – il est étudiant en graphisme et souhaite travailler dans l’industrie des logiciels de loisirs ;
- Jonathan, web développeur qui a fourni des conseils sur les technologies à utiliser ;
- la femme et le meilleur ami d’Andy Zébus, des soutiens importants.
Pour en revenir à Game Over Challenge, j’irai y faire un tour par simple curiosité.
Les jeux vidéo et moi, cela fait deux, vous l’aurez compris, mais j’apprécie toujours de voir se concrétiser des projets longuement mûris, portés par des personnes passionnées et volontaires. Rdv sur les réseaux sociaux !