Actuellement présidée par Kamla Persad-Bissessar, le premier ministre de Trinidad-et-Tobago, la Caricom (qui célèbre cette année son 40e anniversaire) poursuit l’une de ses missions principales : faire en sorte que les Etats membres et associés regroupés en son sein parlent d’une seule voix, au niveau international.
Ces derniers mois, elle a multiplié les communiqués sur des problématiques fort différentes, le dernier en date portant sur les menaces économiques visant la Barbade.
Cependant, l’un des actuels dossiers majeurs relève de la justice.
En juillet dernier, lors de la 34e rencontre de la Caricom, était entérinée la décision de poursuivre en justice les anciennes puissances coloniales pour obtenir des réparations concernant la traite négrière qu’elles ont menée.
« Nous savons que notre constante recherche et notre combat pour le développement de nos ressources est à directement relier à l’incapacité historique de notre pays à accumuler les richesses générées par les efforts de nos peuples pendant l’esclavage et le colonialisme. Ces nations qui ont été les principaux producteurs de richesses pour les économies esclavagistes européennes au cours de l’esclavage et de la période coloniale sont devenues indépendantes en ayant des dépendances pesant sur leurs vies économique, culturelle, sociale et même politique », a déclaré à l’époque Baldwin Spencer, le premier ministre d’Antigua-et-Barbuda (propos traduits).
Selon Baldwin Spencer, le montant obtenu servirait au développement des Etats caribéens, mais aussi de l’ensemble de la région.
Chargée de ce dossier, la Caricom a mis en place une Commission sur les réparations, suite à une conférence qui s’est tenue le 15 septembre, à St Vincent et Grenadines.
Il revient à celle-ci d’élaborer une stratégie efficace de sorte que les poursuites débouchent sur un succès. Un combat de longue haleine s’annonce… Cependant, Ralph Gonsalves, le premier ministre de St Vincent et Grenadines, entend bien le continuer quand il prendra la présidence de la Caricom, en janvier prochain. Il l’a affirmé encore récemment.
La Caricom va devoir notamment communiquer tous azimuts, pour informer, médiatiser ce dossier et ainsi obtenir le maximum de soutiens. J’ai noté qu’elle a enfin décidé de rafraîchir son site internet. C’est toujours en cours, l’interface n’est pas des plus attrayantes, mais au moins il y a une amélioration notable pour la navigation et l’actualisation. Ne reste plus qu’à espérer une version plurilingue.
Billet publié le 30 septembre 2013 sur mon précédent blog et légèrement modifié.
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