Parlons de la Grande Caraïbe • Dépassons cette image de carte postale bien connue
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#Dengue | L’ épidémie de dengue est déclarée !
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— ARS GUADELOUPE (@ars_guadeloupe) November 14, 2024
Vous aurez noté le point d’exclamation. Dans le communiqué de presse, le ton de l’Agence Régionale de Santé (ARS) n’est pas différent. L’heure est grave.
« Face à cette épidémie qui démarre avec un sérotype DENV3 du virus de la dengue qui a peu circulé ces vingt dernières années, l’Agence de santé de Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy souhaite attirer l’attention de tous sur les risques de forme grave ou d’un nombre élevé de cas à attendre si des actions résolues de lutte ou de prévention ne sont pas développées. »
J’étais très malade il y a quelques jours et je me demande si ce n’est pas la dengue que j’avais. Bref. Mon petit cas personnel n’a pas d’importance, d’autant que je suis rétablie.
Petit rappel essentiel, la dengue est une maladie virale transmise principalement par les moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus. Les symptômes qui varient en fonction de la gravité de l’infection.
Lorsqu’elle est sévère, les symptômes habituels sont :
Cette maladie virale ne cesse de se propager, menaçant la santé publique et les économies locales. Le changement climatique, avec l’augmentation des températures et des précipitations, crée des conditions favorables à la prolifération des moustiques, vecteurs de la maladie.
En 2024, la région Amérique latine et Caraïbe a enregistré plus de 9 500 cas de dengue sévère (0,10 %) et un peu plus de 4 500 décès (taux de 0,048 %). Tous les pays ont signalé une augmentation du nombre de cas par rapport à la même période en 2023.
En effet, la dengue représente un double enjeu sanitaire et économique pour la région. Elle met à rude épreuve les systèmes de santé, notamment lors des épidémies, Prenons l’exemple de la Guadeloupe. Je vous livre les chiffres partagés par l’ARS.
« La Guadeloupe a connu en 13 ans, 5 épidémies majeures d’arbovirus qui ont été à l’origine de dizaines de décès et de centaines d’hospitalisations. Les experts prévoient une dégradation de la situation dans les années à venir. »
« Depuis le début de l’épidémie 2023 qui a été déclarée fin juillet, on ne compte pas moins de 419 passages aux urgences pour suspicion de dengue et sont recensés 16 cas graves dont 5 concernant des enfants. »
« Par ailleurs, 5 décès directement imputables à la dengue ont été recensés. L’épidémie continue sa progression sur l’ensemble du territoire. Aucune commune de l’archipel n’est épargnée comme cela a été rappelé le 1er septembre 2023, à l’occasion du comité de gestion présidé par le Préfet. »
De plus, la dengue a un impact économique non négligeable, affectant notamment le tourisme, secteur clé pour de nombreux territoires de la région.
Vous l’aurez compris, en Guadeloupe, L’ARS de Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy est la principale entité en charge de la prévention des maladies humaines transmises par les moustiques.
Dans la Grande Caraïbe, de multiples acteurs sont impliqués dans la lutte contre cette maladie.
Exemple : En collaboration avec l’Université des Antilles, le Laboratoire des Maladies Vectorielles (LMV) de l’Institut Pasteur de la Guadeloupe conduit des recherches sur la dynamique de transmission de la dengue en Guadeloupe et en Martinique. Ces études visent à comprendre les facteurs influençant la propagation du virus et à proposer des méthodes de surveillance et de lutte efficaces. Par exemple, des projets analysent la transmission verticale du virus par les moustiques et évaluent la résistance d’Aedes aegypti aux insecticides utilisés localement.
Si la maladie reste un défi complexe, les progrès scientifiques, la sensibilisation accrue et la coopération régionale permettent d’espérer des avancées significatives.
Il est essentiel que chaque acteur – gouvernement, citoyen, organisation – joue pleinement son rôle pour protéger la santé et l’avenir de la région.