#enmodevacances : 3 séries que je peux regarder en boucle

Si vous lisez ce blog depuis un moment, vous savez que je ne suis plus une grande fan de cinéma. Je préfère les séries. Celles qu’il est possible de relancer sans réfléchir, un épisode au hasard, même lorsque les dialogues sont déjà connus par cœur. Des séries qui tiennent dans le temps, grâce à une écriture solide, un ton assumé et une identité claire.

En voici 3 que je regarde en boucle, sans lassitude.

Kaamelott

Années de diffusion : 2005–2009 (puis prolongement au cinéma à partir de 2021)
Créateur, scénariste, réalisateur : Alexandre Astier

Kaamelott ne se résume pas à une série humoristique. Il s’agit d’une œuvre d’auteur. Alexandre Astier signe l’ensemble : écriture, réalisation, musique, interprétation. Le sel de la série repose sur le décalage constant entre la légende arthurienne et une humanité très contemporaine, faite de petites lâchetés, d’orgueil, de fatigue et d’échecs répétés. Les premières saisons, très courtes, installent des répliques devenues cultes. Les suivantes s’assombrissent et gagnent en profondeur politique et existentielle. Le pouvoir, la solitude, la responsabilité et l’échec y occupent une place centrale. Chaque revisionnage révèle de nouvelles couches de lecture.

The Big Bang Theory

Années de diffusion : 2007–2019
Créateurs : Chuck Lorre, Bill Prady

The Big Bang Theory incarne la sitcom confortable par excellence. Douze saisons, un rythme très maîtrisé, des personnages immédiatement identifiables. Le sel de la série vient du contraste entre des scientifiques brillants et leur profonde maladresse sociale. Sheldon Cooper constitue l’axe central du récit : excessif, rigide, souvent insupportable, parfois génial. La série exploite les codes de la culture geek, de la science et des relations amicales et amoureuses, sans chercher à révolutionner le genre. C’est précisément cette stabilité qui permet un visionnage répété, sans effort.

Columbo

Années de diffusion : 1971–2003 (avec de longues périodes d’interruption)
Créateurs : Richard Levinson, William Link

Columbo se situe à l’opposé des séries policières classiques. Le coupable apparaît dès les premières minutes. Aucun suspense lié à l’identité du meurtrier. Tout repose sur la méthode. Le sel de la série tient dans la lenteur assumée de l’enquête et dans le personnage incarné par Peter Falk : un lieutenant faussement distrait, vêtu d’un imperméable élimé, qui observe, insiste, revient avec une dernière question. Le rythme est posé, la mécanique implacable, l’ensemble d’une grande élégance. Chaque épisode ressemble à un duel intellectuel soigneusement écrit.

Trois séries, trois époques, trois styles très différents. Un point commun pourtant : une résistance remarquable au temps. Ces séries peuvent se regarder attentivement ou accompagner un moment plus léger. En vacances, ou pour prolonger cet état d’esprit.