Je vous ai raconté que je suis en plein déplacement professionnel en Europe. Je vous ai déjà donné mes impressions sur Big, grand événement business auquel j’ai participé. J’ai aussi profité de mon passage à Paris pour aller voir deux expositions incontournables pour la Caribéenne que je suis. Et je ne pouvais manquer de vous livrer mon ressenti.
Je commence par Zombis, au musée du Quai Branly, Jacques Chirac. D’abord, le lieu en lui-même vaut le déplacement, pour son architecture très impressionnante, son jardin intérieure et son sens de la mise en scène. C’est une belle promenade à faire.
Une exposition sur le vaudou haïtien… J’y vais !
J’ai appris la tenue de cette exposition en me renseignant sur une autre,Taïnos et Kalinagos des Antilles, dont je vous parlerai dans un autre billet de blog. Ensuite, je me suis rendue sur la page dédiée sur le site du musée et j’ai lu la présentation, dont voici l’introduction.
« Direction Haïti, aux sources du mythe du zombi. Loin de « Walking Dead» et « World War Z», l’exposition dévoile les fantasmes, croyances et craintes nichés derrière la figure du « non-mort» le plus célèbre au monde. »
J’ai trouvé intéressant que l’un des commissaires associés soit « Erol Josué, directeur général du Bureau national d’ethnologie de Port-au-Prince en Haïti, artiste et prêtre vaudou, Laboratoire anthropologie, archéologie, biologie (LAAB), UFR Simone Veil-santé (UVSQ/Paris-Saclay) ».
J’étais vraiment curieuse de découvrir cette exposition.
L’exposition se tient sur une mezzanine, qui n’est pas très grande, mais la disposition a été bien pensée. J’ai été agréablement surprise par le monde qu’il y avait, mais qui rendait un peu moins agréable la visite.
J’ai aimé la richesse de l’exposition. Dès le départ, le visiteur est plongé dans « l’univers » du vaudou par la reconstitution d’un temple (en couverture du billet).
Puis, se succèdent divers objets (vêtements, poupées, etc.), des tableaux, des vidéos… Je n’étais pas sur un terrain inconnu, même si je n’ai jamais assisté à une quelconque cérémonie vaudou. Simplement, il y avait ce ressenti de retrouver une part dans la Caraïbe dans ce que je voyais.
Je ne fais pas partie de ces personnes qui lisent tous les panneaux et passent des heures dans une exposition. Cependant, je m’arrête toujours lorsque je suis interpellée et j’en ai ainsi appris beaucoup. Je ne partagerai pas beaucoup de photos, car je préfère laisser le plaisir de la découverte à ceux qui iront voir. Cependant, quelques clins d’oeil à des sujets qui m’intéressent particulièrement.
Un drôle de sentiment
Dans cette exposition, certains éléments m’ont posé question.
Pourquoi ce tableau est-il là ?
Pourquoi cette conque à lambi de la Guadeloupe ?
J’ai compris qu’il y avait une intention de mettre en lumière la dimension caribéenne de la thématique, mais j’aurais aimé que cela ne soit pas aussi court… J’ai du mal à exprimer exactement mon sentiment de gêne.
Si je dois utiliser une comparaison, c’est comme si je regardais une série intéressante, que l’explication de la victoire du héros était bâclée en quelques minutes. Cela tombe alors un peu à plat.
Et sinon, le dernier pan sur les zombis dans le cinéma n’a pas retenu mon attention. Au final, peut-être que j’aurais préféré que l’exposition fasse plus la part à la dimension caribéenne et moins à celle des films. Cependant, cela est une question de point de vue…