De la création à sa mise en vente, le livre est le fruit d’un long processus marqué par l’intervention de multiples métiers : auteurs, éditeurs, imprimeurs, distributeurs ou encore libraires. En Guadeloupe, ce secteur représente 4% des emplois des industries culturelles et créatives, soit un pourcentage peu élévé.
Déjà fragile du fait de la petite taille de ses acteurs, en lien avec celle des marchés, la chaîne du livre en Guadeloupe est mise à mal par les évolutions provoquées par le développement des outils et contenus numériques : avènement des ebooks, changements des habitudes de lecture, accès plus facile à l’auto-édition, etc. L’ensemble de la filière fait face à des défis communs : répondre aux nouveaux besoins des lecteurs, en se modernisant, en adaptant et en diversifiant ses offres, tout en préservant les structures existantes. De fait, les coûts induits par ces mutations constituent un point central pour ce secteur déjà en prise avec des difficultés économiques.
La Guadeloupe présente un fort potentiel en termes de création, d’auteurs (écrivains, photographes, dessinateurs, etc.), dont les productions originales concouront à la transmission des savoirs et à l’accroissement de la richesse culturelle de l’archipel. Il s’agit donc de les soutenir, via la mise en place d’aides, de résidences d’auteurs. De plus, la pérennisation des autres acteurs (directs ou indirects) de la filière passera par différentes réponses : la mutualisation des services et outils de distribution, diffusion, promotion, la création d’un centre régional du livre, de formations aux métiers du livre, mais également de nouveaux services en ligne.
Un article écrit en 2015, publié dans Le Panorama des Industries culturelles et créatives en Guadeloupe, tiré de mes archives.