Flashback Caraibe : multimédia, internet, jeux vidéo : un secteur exigeant, transversal, en constante effervescence

La révolution numérique a bouleversé le secteur du multimédia, de l’internet et des jeux vidéo, qui, ces dernières années, a connu un bel essor, marqué par la démocratisation des technologies et l’apparition de nombreux nouveaux métiers. Bien qu’employant des ressources humaines et technologiques similaires, s’alimentant les uns les autres, les trois domaines d’activité possèdent des périmètres spécifiques. Le multimédia regroupe les activités de création et de conception de biens et services en utilisant l’informatique, les télécommunications, l’audiovisuel, l’électronique. Le secteur de l’internet comprend toutes les activités de création et d’hébergement de sites, de fourniture d’accès, mais aussi tous les services et communications en ligne. Les jeux vidéos intègrent beaucoup de métiers des deux précédents domaines, mais aussi quelques-uns qui lui sont propres, comme les programmeurs et les concepteurs de jeux vidéos.

En 2011, le multimédia et les jeux vidéos en Guadeloupe représentaient 4,2 % du nombre d’emplois des industries culturelles et créatives, soit 77 personnes. Cependant, ce chiffre ne reflète ni le dynamisme, ni le poids du secteur, qui est en plein développement dans l’archipel.

En effet, le nombre des acteurs du multimédia et de l’internet a fortement augmenté pour répondre à la demande exponentielle en termes de création et de gestion de contenus et de supports. Aux acteurs en place (agence de communication), sont venus s’ajouter des dizaines d’autres : des « web-agencies » (création de sites internet), des entreprises d’hébergement de sites, de conseil en systèmes d’information, mais aussi des indépendants – infographistes, webdesigners ou encore consultants web. De plus, ces secteurs comptent nombre de personnes – impossible à comptabilisées – travaillant de manière informelle.

Cette multiplication rapide des acteurs et l’instabilité liée aux mutations permanentes tendent à expliquer le manque de structuration de ces secteurs. D’autre part, ces activités nécessitent des compétences techniques et des savoirs spécifiques, à régulièrement mettre à jour, perfectionner, d’où un besoin en formations proposées localement. Beaucoup de technologies utilisées exigent des investissements coûteux pour les acquérir, les entretenir et les renouveler. Enfin, un accès internet très haut débit, disponible sur l’ensemble du territoire, est un enjeu clé pour ces secteurs, qui reste à ce jour une problématique à solutionner.

La croissance de ces secteurs d’avenir, créateur d’emplois et de dynamisme pour l’ensemble de l’économie, implique de limiter au maximum toutes ces contraintes et embûches. Pour ce faire, la collectivité régionale a établi un Plan de Développement de l’Economie Numérique, comportant 11 actions à mettre en œuvre, parmi lesquelles la mise en place d’un portail web sur le secteur TIC en Guadeloupe et d’un service de veille technologique et des usages. Par ailleurs, le secteur pourra bénéficier de montants alloués dans le cadre du Fonds européen de développement régional 2014-2020, l’innovation, l’économie de la connaissance faisant partie des priorités à financer.

Un article écrit en 2015, publié dans Le Panorama des Industries culturelles et créatives en Guadeloupe, tiré de mes archives.

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