Devenues numériques et connectées, la télévision et la radio ont évolué, tout en restant des sources d’information et de divertissement incontournables pour nombre de Guadeloupéens. Ces industries fort appréciées du grand public représentent 18,6% des emplois des ICC, soit près de 350 personnes. Ce secteur se place juste après la presse/journaux/magazines et devant celui de la musique.
Comportant un nombre réduit d’acteurs locaux, les secteurs de la télévision et la radio en Guadeloupe ont dû faire face à plusieurs bouleversements, avec le développement d’internet et l’arrivée de la Télévision Numérique Terrestre en 2010. L’offre de programmes s’est grandement élargie, avec la multiplication des outils (ordinateurs, tablettes, smartphones, et autres) permettant d’accéder facilement à des contenus audios et vidéos pléthoriques. Les médias locaux ont donc vu la concurrence se développer, alors que, dans le même temps, ils devaient investir pour s’adapter aux nouveaux usages et besoins de leur audience, d’où de multiples difficultés.
Les chaînes de télévision et de radio locales sont dans l’obligation de se distinguer de leurs concurrentes nationales, internationales, en produisant toujours davantage de contenus de proximité, de qualité. Elles gagneraient également à proposer des contenus originaux, inédits, diversifiés, via des partenariats avec des médias caribéens, par exemple. Enfin, elles doivent mettre en œuvre des stratégies eficaces pour embrasser totalement le numérique, en s’appuyant sur la diffusion multi-supports, la formation et/ou le recrutement de personnes dédiées.
Un article écrit en 2015, publié dans Le Panorama des Industries culturelles et créatives en Guadeloupe, tiré de mes archives.