La compétence d’urbanisme, qui jusqu’à ce jour relève des communes guadeloupéennes, sera obligatoirement transférée en mars 2017, dans le cadre de l’application de la loi ALUR. En attendant, les municipalités doivent arrêter et mettre en œuvre un Plan Local d’Urbanisme (PLU), document stratégique qui définit leur projet politique global d’urbanisme et d’aménagement, et fixe en conséquence les règles générales d’utilisation du sol sur le territoire concerné.
A l’heure actuelle, seulement quelques communes ont un PLU : Baie-Mahault, Port-Louis, Abymes, Pointe-à-Pitre, Deshaies. Une bonne dizaine est en cours de révision. Compte tenu des délais règlementaires d’enquête et de consultations publiques à respecter, des longs échanges administratifs nécessaires, les PLU doivent être arrêtés le plus tôt possible, pour qu’ils soient en vigueur en mars 2017. Jack Sainsily explique : « Si les communes n’ont pas délibéré sur la mise en œuvre de leur PLU avant le 31 décembre 2015, elles s’orientent vers des difficultés notoires quant à l’application du droit des sols sur leur territoire ».
Le temps presse, le risque de « trou noir » est grand. Le CAUE a d’ores et déjà alerté les maires, à plusieurs reprises, et propose également son accompagnement technique.
Article paru dans le magazine Artisanat Guadeloupe, numéro 2 sorti en août 2014.