Haïti touchée par un séisme, Haïti détruite… Aussitôt connue et diffusée, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre sur Internet. Photos, vidéos, témoignages, réactions, mails collectifs, appels aux dons… Sur le web, le drame haïtien a donné lieu à une source intarissable d’informations et de commentaires.
Une fois la catastrophe haïtienne connue, des millions de personnes dans le monde ont le même réflexe, se mettre devant l’ordinateur et surfer sur Internet. La majorité d’entre elles à la recherche du maximum d’informations sur l’événement consultent les articles très tôt mis en ligne par les centaines de sites d’information générale qui n’ont pas tardé à réagir.
Quelques heures à peine après le tremblement de terre, circulent aussi déjà sur Internet les premières images choc – dont les photos prises et envoyées par le journaliste Haïtien Carel Pedre depuis son téléphone portable – et un petit nombre de vidéos des dégâts causés par le séisme. Et à mesure que les heures défilent, l’information afflue, chacun prend conscience de l’ampleur de la catastrophe. Des images terribles, parfois insoutenables, que l’on retrouve sur nombre de sites populaires, que l’on s’envoie via des mails collectifs… L’horreur exposée, sans aucun avertissement, que l’on se retrouve à regarder, même sans avoir envie de voir.
Sur les sites de socialisation, comme Facebook et Twitter qui chacun comptent des dizaines de millions d’inscrits, les drapeaux haïtiens fleurissent sur les pages des utilisateurs, en signe de solidarité avec les victimes du séisme, avec ce pays en souffrance. Les commentaires sont tous de la même nature « Courage Haïti », « Haïti nous sommes avec toi »… Chacun y va de son petit mot pour montrer son émotion.
Ceux qui ont des proches ou des connaissances en Haïti partagent aussi par ce biais leur inquiétude d’être sans nouvelles, leur désespoir de ne pouvoir rien faire, mais aussi leur soulagement d’apprendre qu’un être cher est en vie, ou au contraire leur douleur d’avoir perdu un frère, une amie. Au jour, le jour… Et puis, après les manifestations d’émotion, certains sonnent le temps de la mobilisation et de la solidarité. Par le biais de mails, de textes postés sur les blogs, de mots adressés à ses amis de Facebook ou d’autres sites de même nature, des milliers d’internautes appellent à donner de l’argent, des denrées pour Haïti, à participer à des rassemblements. Une solidarité web, aux retombées bien réelles.
Un article écrit en janvier 2010, tiré de mes archives.