Grande Caraïbe : l’enjeu du tourisme de masse en 3 destinations phares

La Grande Caraïbe est l’une des zones phares pour le tourisme de masse, qui constitue une source financière prépondérantes pour nombre de territoires.

Cependant, dans certaines destinations populaires, le surtourisme exerce une pression excessive sur les ressources locales (eau, énergie, gestion des déchets). Il entraîne aussi la destruction d’espaces naturels.

 

Prenons trois exemples très révélateurs : les Bahamas, la République dominicaine et la Jamaïque.

Bahamas

  • En 2023, les Bahamas ont accueilli un nombre record de 9,65 millions de visiteurs, ce qui représente une augmentation de 38 % par rapport à 2022. Ce chiffre dépasse également le précédent record de 2019. Sur ces visiteurs, 7,93 millions sont arrivés par voie maritime, un bond impressionnant de 43,5 %, tandis que 1,72 million ont voyagé par avion, marquant une hausse de 17 %.
  • L’eau potable devient de plus en plus rare, et l’île dépend de plus en plus de systèmes de désalinisation coûteux, ce qui accentue la pression sur l’environnement.
  • Le tourisme nautique, comme la plongée et les croisières, endommage les récifs coralliens fragiles, essentiels à la biodiversité marine. Plus de 80 % des récifs coralliens des Caraïbes sont considérés comme menacés.

 

République dominicaine

  • En 2023, la République dominicaine a atteint un nouveau record en accueillant 10 millions de visiteurs. Parmi eux, environ 7,86 millions sont arrivés par voie aérienne, tandis que 2,17 millions étaient des passagers de croisières.
  • Les destinations populaires comme Punta Cana ou Puerto Plata sont régulièrement confrontées à des problèmes de gestion des déchets, avec une production estimée à 5,1 kg de déchets par touriste par jour, un chiffre bien supérieur à la moyenne nationale.
  • La construction massive d’hôtels et de stations balnéaires a conduit à la déforestation, à la perte d’habitats naturels et à la pollution des plages.

 

Jamaïque

  • En 2023, la Jamaïque a accueilli environ 4,12 millions de visiteurs, représentant une augmentation significative de 23,7 % par rapport à 2022. Sur ce total, près de 2,88 millions étaient des touristes en séjour prolongé (arrivées dites « stopover »), soit une hausse de 16 % par rapport à l’année précédente, tandis que les croisiéristes représentaient environ 1,25 million, marquant une croissance de 46,1 % par rapport à 2022.
  • La consommation d’eau des touristes est 2 à 3 fois supérieure à celle des habitants, ce qui crée des tensions en période de sécheresse.
  • Près de 70 % des déchets produits par les hôtels et les restaurants sont mal gérés, finissant souvent dans des décharges non réglementées.

 

Les problèmes évoqués montrent l’importance d’adopter des stratégies de tourisme responsable pour :

  • protéger les écosystèmes fragiles
  • garantir la durabilité des ressources
  • s’assurer que les habitants bénéficient des retombées économiques du tourisme.

Des mesures comme l’écotourisme, la gestion durable des ressources sont essentielles pour limiter les effets négatifs du tourisme.

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