Grande Caraïbe : l’industrie du charbon en net recul

L’image d’une Caraïbe dominée par le charbon ne correspond plus à la réalité actuelle. Le pétrole, le gaz naturel et, plus récemment, les énergies renouvelables ont pris le dessus. Pourtant, le charbon reste présent dans quelques territoires, principalement dans les grandes économies continentales reliées à la mer des Caraïbes.

La Colombie : le géant régional qui pèse encore lourd

C’est le seul acteur majeur du charbon dans la Grande Caraïbe. La région de La Guajira (côte caraïbe) abrite Cerrejón, l’une des plus grandes mines de charbon à ciel ouvert au monde.

  • La Colombie fait partie du top mondial des exportateurs de charbon thermique.
  • Le charbon est expédié via les ports caraïbes de Puerto Bolívar et Santa Marta.
  • Les marchés principaux sont Europe, Turquie, Amérique latine, Asie.
  • L’activité est en légère baisse, mais est toujours centrale pour les exportations minières du pays.

L’industrie colombienne fait face à des critiques fortes sur l’impact environnemental et social, ce qui accélère la transition, sans que l’activité ne disparaisse.

Venezuela : une production marginale mais persistante

Le Venezuela possède du charbon dans l’État de Zulia, proche de la frontière avec la Colombie et ouvert sur la mer des Caraïbes. La production a chuté au cours des dix dernières années, avec :

  • infrastructures en mauvais état
  • sanctions internationales
  • priorisation du pétrole

Le charbon continue néanmoins d’être extrait à petite échelle et exporté de façon irrégulière.

Mexique : une activité tournée vers le nord, peu liée à la Caraïbe

Le Mexique produit encore du charbon, surtout dans le Coahuila (nord du pays). Ce charbon sert principalement aux centrales électriques du pays et à l’industrie sidérurgique.

Même si le Mexique appartient à la Grande Caraïbe, cette activité n’est pas connectée à la façade caraïbe, donc son rôle regional est limité.

Dans toute la Grande Caraïbe, le charbon est aujourd’hui principalement l’affaire de la Colombie. Le reste de la région s’en éloigne, essentiellement pour des raisons :

  • économiques (coût du transport, moindre rentabilité)
  • environnementales
  • politiques (engagements climatiques, pressions internationales)
  • stratégiques (montée du gaz, des renouvelables et, pour certains, du pétrole).