Guadeloupe : 57, une exposition alliant oeuvres et témoignages qui interpellent

Depuis quelques temps, impossible de rater la publicité sur les 4×3 dans tout le département.
Il y a aussi eu cette communication importante sur le web, avec notamment des courtes vidéos conçues pour éveiller la curiosité.


Et finalement, nous avons pu en savoir plus. Il s’agissait d’une exposition nommée 57.

Organisée par l’Association Waren Errin, avec le soutien de Coppet avocats, la Ville de Pointe-à-Pitre, la CCI et le collectif Artway, elle se tient jusqu’à demain au Pavillon de la ville.

« Au cours de l’année 2016, la route a emporté 57 enfants de notre belle Guadeloupe. (…) Pour ne pas oublier, pour que l’histoire ne se répète pas, pour sensibiliser la population sur les dangers de la route, le projet 57 est mis en place pour décréter une trêve, un cesse-le-feu, autour d’une volonté commune, faire de ce chiffre 57 un tabou. » – Extrait du dossier de presse de l’exposition

GuadeloupeGuadeloupe

Mercredi soir, je suis allée voir l’exposition, qui est gratuite, pour rappel.

Les 57 oeuvres artistiques et 57 témoignages remplissent bien leur mission première : interpeller.


Certaines créations sont très sombres, d’autres très colorées et lumineuses. Certaines sont directes, d’autres plus floues, pleines de sous-entendus…
Je n’ai pas tout aimé, mais là n’était pas de toute manière le but. Si les organisateurs de l’exposition et les artistes voulaient nous sensibiliser en nous mettant sous les yeux les risques et conséquences de notre manière de conduire, alors ils ont atteint leur obbjectif.

Quant aux témoignages, je ne les ai pas tous lus, j’ose l’avouer. Cependant, ceux que j’ai parcourus m’ont serré le coeur.

« Sous l’emprise de l’alcool, une voiture a franchi une ligne continue pour dépasser trois véhicules en même temps. J’ai été éjectée dans un champ de canne et mon ami est décédé sur le coup.
Quand j’ai ouvert mes yeux, mon bras droit était derrière moi. J’ai tourné ma tête : l’os du poignet était à vif, idem pour mon fémur. J’étais choquée. j’ai crié à en perdre ma voix,j’ai cru que j’allais mourir comme un vieux chien dans un champ de canne. » – Extrait du témoignage de Mélinda Bipat, vicitme d’un accident de scooter en 2014.

Je prendrai le temps de lire tous ces textes, puisque l’exposition fait l’objet d’un ouvrage disponible à la vente. « Les bénéfices seront reversés à l’association Warren Errin pour ses actions de sensibilisation ».

Vous avez encore deux jours pour aller voir l’exposition au Pavillon de la ville. Je vous la conseille. Vous n’en sortirez pas indifférent.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.