Guadeloupe : #JourneeMondialeDelEau, pas une goutte au robinet !

Ce matin, j’étais énervée ! Et ce n’est pas la première fois…

Je me suis réveillée tôt et j’ai voulu faire ce simple geste du quotidien qui, dans l’Hexagone et nombre d’autres pays, est une évidence : ouvrir le robinet et avoir de l’eau. Peine perdue !
Cela fait des jours, voire des semaines – j’ai perdu le fil – que ma zone de résidence connaît des coupures d’eau. Je ne vous parle pas d’une durée d’une heure ou deux, mais de plusieurs heures d’affilée. Des jours que cela dure, des années que cela dure… Cela m’a (encore) énervé.

Cependant, j’ai décidé de poursuivre ma journée, car qu’aurais-je fait d’autre ? Je me serais assise pour pester et pleurer toute la journée contre cette sempiternelle problématique ? En tant qu’entrepreneure, c’est un luxe que je ne peux me permettre.
J’ai donc vaqué à mes occupations, j’ai notamment accédé au réseau social Twitter pour faire ma veille d’information sur l’actualité de la Caraïbe comme d’habitude. Et là, que vois-je ? C’est la #JourneeMondialeDelEau ! Alors là, j’ai senti monter en moi une vague de colère… Incroyable !

C’est la #JourneeMondialeDelEau et il n’y a pas une goutte d’eau qui coule de mon robinet.

Pour me libérer de ce sentiment de rage, j’ai préféré écrire. Ce billet. Et avant cela j’ai publié quelques tweets, histoire de partager ma frustration, mais surtout saisir cette occasion pour rappeler que nombre de personnes, d’entreprises souffrent au quotidien de cette non-distribution d’eau en Guadeloupe.

Un scandale !

Petite revue de presse pour ceux qui n’ont pas suivi ce dossier scandaleux de l’eau en Guadeloupe.

« Les coupures d’eau sont désormais quotidiennes En Guadeloupe. L’île aux Belles Eaux serait-elle devenue l’île sans eau ? »
« Le scandale de l’eau en Guadeloupe » – Guadeloupe la 1ère (30/04/2014) 

« L’eau est régulièrement une denrée rare dans certains quartiers de Pointe-à-Pitre : entre méthodes solidaires et débrouille, Jean-Philippe Ardenoy, développeur guadeloupéen, nous explique comment les Guadeloupéens s’organisent. »
– « En Guadeloupe, le dur combat pour l’accès à l’eau » – France 24 (23/09/19) 


– « Guadeloupe, l’eau au compte-gouttes » – Envoyé spécial (18/02/21)

« En pleine crise sociale, la Guadeloupe fait également face à une grave crise d’accès à l’eau potable. Un réseau vétuste, un manque d’entretien, une multiplicité d’opérateurs et un déséquilibre financier ont sinistré le réseau de manière durable. Une situation dont souffrent les habitants depuis des décennies. »
« La crise de l’eau en Guadeloupe, un vieux problème » – INA (29/11/21) 

« Sur l’archipel, l’eau potable manque cruellement depuis plus de trente ans. Les habitants dénoncent « l’incompétence » et la corruption des gestionnaires. »
En Guadeloupe, l’eau potable à la source des colères – Ouest-France (25/11/21)

Et sinon, bonne #JourneeMondialeDelEau !

Comments

  1. Mylène

    Hélène Migerel a réagi sur la page Facebook du blog :
    « Et oui l’eau est indispensable à la vie. L’accès à l’eau est un droit. Faut il le rappeller sans cesse? Malgré l’existence du défenseur des droits qui s’étonne de l’absence des réponses données aux plaignants selon une étude récente, cela fait plus de 10 ans que le scandale du manque, de la pénurie, de l’insalubrité de la non portabilité de l’eau en Guadeloupe perdure. Ni coupable ni responsable comme toujours. »

  2. Mylène

    Anne-Claire O. a réagi sur Linkedin :
    Je comprends votre colère. La situation en Guadeloupe est scandaleuse. Je pèse mes mots. Lors de mon dernier passage, je n’ai pas eu d’eau pendant une semaine puis tous les 3 jours. C’était un véritable enfer pendant 1 mois et demi. Alors, je me suis imaginée ce que tous les Guadeloupéens vivaient depuis des années. C’est inadmissible qu’une région française soit abandonnée ainsi. Il en va de la dignité de tout un peuple qui doit avoir accès à l’eau. Les travaux doivent être faits. Urgemment.

  3. Mylène

    Osman Jérome a écrit sur Twitter : J’espère que la situation s’améliore le plus rapidement possible. Mais, en attendant, le titre du billet est ponctué d’un humour, qui m’a quand même arraché un sourire.

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