Après trois années de croissance, l’activité intérimaire marque un coup d’arrêt en Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy en 2024. Selon la Direction de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DEETS), 2 461 équivalents temps plein (EETP) ont été recensés, soit une baisse de 2 % par rapport à 2023. Le nombre de contrats signés reflète la même tendance avec 65 107 contrats, en recul de 2,8 %.
Ce ralentissement s’inscrit dans un contexte global : l’intérim baisse de 4,6 % dans les départements d’outre-mer (hors Mayotte) et de 5,8 % au niveau national. Toutefois, la Martinique et la Guyane échappent à la tendance avec des hausses respectives de 6,8 % et 1,3 %.
Secteurs contrastés
En Guadeloupe et dans les Îles du Nord, seul le commerce progresse en 2024, affichant une hausse notable de 10,9 % en EETP. La construction, premier secteur de l’intérim local, recule de 3 % après une envolée de 13,3 % l’année précédente. Les services subissent une forte contraction de 12,7 %, tandis que l’industrie fléchit de 3,7 %.
Un recours à l’intérim limité
Le recours à l’intérim reste modeste dans l’économie locale : il représente seulement 2,8 % de l’emploi salarié privé en Guadeloupe, un taux inférieur à la moyenne nationale (3,7 %). La sous-représentation de l’industrie – qui ne pèse que 16,7 % de l’activité intérimaire contre 33,7 % en métropole – explique en partie cette faiblesse. En revanche, la construction (32,5 %) et le commerce et réparation automobile (28,7 %) concentrent plus de la moitié du volume intérimaire.
Missions plus longues
Autre évolution : la durée moyenne des missions intérimaires achevées progresse légèrement, atteignant deux semaines en 2024 (+0,1 point). Cette durée est supérieure à la moyenne des autres DROM (1,6 semaine) mais reste inférieure à celle observée en Guyane (3,8 semaines). Dans le détail, la construction se distingue avec des contrats de près de six semaines en moyenne, contre seulement 1,2 semaine dans le commerce.