Dans les moments difficiles, les périodes où rien ne semble vouloir aller dans mon sens, je regarde les fleurs. Je ne leur parle pas, mais je leur donne des noms et je laisse courir mon imagination.
J’exerce un métier d’émotion, de connexion intense avec les gens puis de solitude pour écrire. Un métier pas difficile au final, mais qui implique de gérer ses émotions et celles des autres. Il faut accepter les mots qui blessent, les attitudes qui blessent, les silences qui blessent. Il faut accepter de ne pas tout dire, même si l’envie est forte.
J’exerce un métier que les gens pensent comprendre et sur lequel ils ont toujours tant à dire, surtout pour critiquer. Et il s’agit de l’accepter parce que sinon tu dois envisager de faire autre chose. Or, moi, ce que je fais 50% du temps, j’en rêve depuis que j’ai l’âge de six ans. Vous imaginez. Et ensuite j’ai fait des études, j’ai travaillé, beaucoup. Pas plus que certains, mais sans doute bien plus que d’autres.
Je fais ce que j’aime 50% du temps. Le reste, c’est tout ce que je n’imaginais pas, tout ce qui ne fait pas rêver, mais tout ce qui doit être fait pour continuer.