Comme l’impression d’un mauvais film en boucle… Des années que plusieurs gouvernants caribéens alertent sur le fait que la Grande Caraïbe fait face à de terribles conséquences du changement climatique, demandent la mise en oeuvre de solutions mondiales.
Ils l’ont encore fait lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (UNGA) qui s’est tenue à la fin de ce mois de septembre.
The greatest delusion we feed ourselves is that security & sustainability are separate endeavours, said Saint Kitts and Nevis Prime Minister @TerranceDrewSKN to the General Debate of #UNGA79, advancing the notion that security requires the presence of dignity, justice & hope. pic.twitter.com/bRF7zO5rOD
— United Nations Caribbean (@CaribbeanUN) September 28, 2024
Terrence Drew, Premier ministre de Saint Kitts and Nevis : « Nous ne pouvons pas construire des nations sécurisées tout en permettant à la crise climatique de priver les générations futures de leur droit de naissance. »
For the people of #SmallIsland States, climate change is not an abstract threat, but is happening now, @gastonbrowne, Prime Minister of Antigua and Barbuda, told the General Debate of #UNGA79, pointing to the reality that hurricanes have become an « annual terror ». pic.twitter.com/mkNDXwHnpv
— United Nations Caribbean (@CaribbeanUN) September 27, 2024
Gaston Browne, Premier Ministre d’Antigua-et-Barbuda : « Les ouragans intenses sont désormais notre terreur annuelle. L’érosion côtière efface nos zones productives pour le tourisme et l’agriculture. La crise climatique n’est pas à l’horizon. Elle est ici. »
Addressing the #UNGA79 General Debate, Prime Minister @ComradeRalph called for drastic alterations in the patterns of consumption, production, and lifestyles in developed and large emerging economies, highlighting the fact that #SmallIslands bear the brunt of the consequences. pic.twitter.com/53RsF80IJo
— United Nations Caribbean (@CaribbeanUN) September 27, 2024
Ralph Gonsalves, Premier Ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines : « Des pays comme le nôtre ont peu ou pas contribué au réchauffement climatique et aux changements climatiques causés par l’homme. Pourtant, nous souffrons en grande partie seuls en première ligne. Cela ne peut pas être juste. Devons-nous choisir entre la mort ou la dette ? »
#Bahamas Prime Minister @HonPhilipEDavisWe said the @UN Security Council’s mandate to maintain international peace & security « goes far beyond the mere absence of war, » making the case for #SmallIslands, on the frontline of the climate crisis, to be represented on the Council. pic.twitter.com/OIpXjePfEK
— United Nations Caribbean (@CaribbeanUN) September 27, 2024
Philip Edward Davis, Premier Ministre des Bahamas : « Le Conseil de sécurité du futur ne sera pas en mesure de gérer la plus grande crise de notre époque sans des voix comme les nôtres à la table. Le lien entre le changement climatique et la sécurité mondiale est indéniable. »
Recalling the devastation caused to #Dominica by Tropical Storm Erica in 2015 & Hurricane Maria in 2017, Sylvanie Burton, President of Dominica, urged Member States to undertake “urgent, bold & decisive action” to limit global warming, calling it a « moral imperative ». #UNGA79 pic.twitter.com/3wSOs3Ewqu
— United Nations Caribbean (@CaribbeanUN) September 26, 2024
Sylvanie Burton, Présidente de la Dominique : « Le changement climatique n’est pas seulement un défi environnemental, c’est une menace pour chaque aspect de la vie telle que nous la connaissons. »
L’heure est grave…
Selon la Banque mondiale, d’ici 2050, 1,2 million de personnes dans la Grande Caraïbe pourraient être déplacées à cause des impacts directs du changement climatique, notamment la montée des eaux et la perte de terres agricoles.
Le changement climatique a des impacts sur la vie économique, sociale, du fait de plusieurs axes clés.
Élévation du niveau de la mer
L’élévation du niveau de la mer dans la Caraïbe s’accélère : 3 à 6 mm/an. Les projections montrent une hausse moyenne de 1,5 mètre d’ici 2100 dans certaines régions, menaçant directement les zones côtières et les petites îles.
50 % de la population de la Grande Caraïbe vit à moins de 1,5 km des côtes, ce qui les rend particulièrement vulnérables à la montée des eaux et aux inondations.
Augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes
Depuis les années 1980, l’incidence des ouragans de catégorie 4 et 5 dans la région a augmenté de 70 %, en lien avec le réchauffement des océans.
Le coût des dommages liés aux ouragans dans la région atteint souvent des milliards de dollars. Par exemple, l’ouragan Maria en 2017 a causé plus de 90 milliards de dollars de dommages dans la Caraïbe, dont la moitié pour Porto Rico.
Réchauffement des océans
Les températures de surface des océans dans la région pourraient augmenter de 1 à 3°C d’ici la fin du siècle, contribuant à la disparition des récifs coralliens, essentiels pour la pêche et le tourisme.
Les récifs coralliens caribéens ont diminué de 25 % au cours des 30 dernières années en raison du blanchissement, lié à la hausse des températures océaniques.
Ressources en eau
Plusieurs îles de la région pourraient voir une réduction des précipitations de 20 % à 50 % d’ici 2050, affectant gravement l’approvisionnement en eau potable et l’agriculture.
1,5 million de personnes dans la région souffrent déjà d’une insécurité hydrique, un chiffre susceptible d’augmenter.
Agriculture et sécurité alimentaire
Les rendements agricoles dans la région pourraient chuter de 10 à 20 % d’ici 2050 en raison des changements climatiques, menaçant la sécurité alimentaire.
Environ 50 % de la production alimentaire dans certaines parties de la Caraïbe dépend de l’agriculture pluviale, très sensible aux changements des régimes de précipitations.
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