Parlons de la Grande Caraïbe • Dépassons cette image de carte postale bien connue

L’annonce récente du président des Etats-Unis Donald Trump, exprimant son souhait de récupérer le contrôle du canal de Panama pour les États-Unis, a relancé les débats sur cet ouvrage stratégique. Pourquoi cette infrastructure est-elle toujours autant convoitée, même plus d’un siècle après son inauguration ?
Il est important de revenir sur les dates et chiffres clés, tout en examinant les défis actuels qui entourent ce carrefour essentiel pour le commerce mondial.
« Trump fait un constat : les Etats-Unis sont les principaux utilisateurs du canal (74% de la cargaison totale), et les droits de passage ont beaucoup augmenté. Il y a donc de l’argent en jeu. » – Radio France
« Donald Trump justifie ses ambitions expansionnistes à l’égard du canal de Panama par « l’influence » que la Chine aurait sur cette voie maritime essentielle pour les États-Unis. » – France 24
Les déclarations de Trump s’inscrivent dans une stratégie américaine visant à contrer l’influence grandissante de la Chine en Amérique latine. Depuis 1999, le canal est administré par l’Autorité du canal de Panama (ACP), une institution panaméenne.
« Le président panaméen a répondu à Donald Trump par la voie d’un communiqué posté sur son compte X lundi. « Le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama », a écrit José Raul Mulino. « Nous exercerons le droit qui nous protège, la base juridique du traité, la dignité qui nous distingue et la force que nous donne le droit international », a-t-il ajouté. » – Le Point
Les investissements chinois dans des ports, des zones économiques spéciales et d’autres projets au Panama suscitent des inquiétudes à Washington.
Le canal de Panama n’est pas qu’une simple voie navigable ; il est un symbole du commerce international, du génie humain et des rivalités géopolitiques. Alors que le monde évolue, le Panama doit s’adapter pour maintenir la pertinence de son joyau stratégique.
Le canal de Panama fait face à plusieurs défis, menaçant sa place centrale dans le commerce mondial :
Une diminution des niveaux d’eau dans les lacs qui alimentent le canal limite sa capacité. En 2024, des restrictions sur le tirant d’eau des navires ont dû être imposées.
Le canal de Suez et d’autres routes, comme celle passant par l’Arctique en cas de fonte des glaces, deviennent des alternatives viables.
Les États-Unis continuent de considérer le canal comme un atout stratégique, tandis que la Chine accroît sa présence au Panama, notamment par des investissements massifs dans les infrastructures environnantes.