Nations caribéennes à l’ONU : petites par la taille, grandes par la voix

Alors que l’Assemblée générale des Nations unies bat son plein à New York, les regards sont tournés vers la tribune où, tour à tour, chefs d’État et de gouvernement exposent leur vision d’un monde en crise.

A noter que le débat général de la 80e session a débuté le mardi 23 septembre et s’achèvera le lundi 29 septembre 2025. Le thème proposé pour le débat général de la 80e session est : « Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains ».

Dans ce ballet diplomatique, les nations de la Caraïbe, souvent qualifiées de « petites » sur la scène internationale, tiennent pourtant un rôle singulier.

Une voix égale, malgré un poids limité

À l’ONU, chaque pays dispose d’une voix à l’Assemblée générale. C’est ce qui permet à des États comme Antigua-et-Barbuda ou Saint-Kitts-et-Nevis d’exister au même niveau que les géants que sont la Chine ou les États-Unis. Mais cette égalité arithmétique ne gomme pas la réalité : ces nations, marquées par de faibles populations et des économies fragiles, peinent à imposer seules leurs priorités.

La force des coalitions

C’est collectivement que la Caraïbe s’affirme. Les membres de la CARICOM, mais aussi ceux de l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS), se mobilisent autour de dossiers cruciaux : la lutte contre le changement climatique, la protection des océans, l’allègement de la dette. Leur vulnérabilité face aux catastrophes naturelles ou à la hausse du niveau de la mer fait d’eux des porte-parole incontournables d’enjeux planétaires.

Des figures qui marquent la tribune

Ces dernières années, plusieurs dirigeants caribéens ont su capter l’attention mondiale. La Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, a marqué les esprits avec ses plaidoyers pour une réforme du système financier international.

Cuba, fidèle à sa tradition diplomatique, continue d’être une voix forte du Sud global. Quant à Haïti, en proie à une crise profonde, il reste au cœur des débats du Conseil de sécurité.

Un poids moral, plus que politique

La Caraïbe n’a pas les moyens militaires ou économiques des grandes puissances. Mais dans un monde confronté à l’urgence climatique et aux inégalités, ses appels résonnent comme un rappel brutal : l’avenir des petites îles est un test grandeur nature pour la solidarité internationale.

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