Pour les 10 ans de mon blog, je m’auto-interviewe

Quand j’ai ouvert ce blog en 2015, je n’avais pas imaginé qu’il m’accompagnerait aussi longtemps. Dix ans plus tard, je mesure tout le chemin parcouru : des centaines de textes, des milliers de lecteurs, et surtout une aventure qui m’a transformée autant qu’elle a enrichi ma compréhension de cette région que j’aime tant.

Pour continuer à marquer cet anniversaire, j’ai choisi un format particulier : l’auto-interview. Parce que parfois, les meilleures questions sont celles que l’on se pose à soi-même.

Pourquoi avoir créé ce blog sur la Grande Caraïbe ?

Je voulais un espace de liberté. Un endroit où je pouvais écrire sans contrainte éditoriale, sur des sujets qui me tiennent à cœur, à mon rythme. La Grande Caraïbe est fascinante et trop peu racontée. J’ai donc choisi de mettre en avant ses réalités, ses contradictions, ses talents, avec ma propre plume.

Qu’est-ce qui te motive à continuer après toutes ces années ?

Ma curiosité insatiable pour la Grande Caraïbe. Et puis, il y a les échanges avec les lecteurs. Quand quelqu’un me dit que mon texte l’a aidé à mieux comprendre un sujet ou à découvrir un territoire, je me dis que ça vaut la peine. Écrire me nourrit, mais savoir que ça peut inspirer ou éclairer les autres, c’est encore plus fort.

Comment ton regard sur la région a-t-il évolué au fil des années grâce à tes recherches et tes écrits ?

Il s’est élargi. J’ai compris à quel point nos territoires sont interdépendants, même si souvent chacun reste centré sur ses propres problèmes. Plus j’écris, plus je mesure la complexité mais aussi la richesse de notre région.

Quel article de ton blog t’a le plus marquée ou t’a semblé le plus important à écrire ?

Il y en a plusieurs. Cependant, je dirais ceux du MAXI format. Il y a aussi la série Ce qui tue : ce qui tue les entreprises, la création de contenus … Ces textes déclenchent toujours beaucoup de réactions, car ils touchent au vécu concret de beaucoup de gens.

Quelle est la plus grande difficulté que tu rencontres en tant que blogueuse caribéenne ?

La visibilité. Nous sommes dans un espace qui reste périphérique dans le regard des grandes plateformes et médias. Il faut toujours redoubler d’efforts pour exister et pour faire entendre une voix caribéenne.

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut écrire sur sa région ou sur un sujet qui le passionne ?

Se lancer sans attendre la perfection. Et surtout, tenir sur la durée. Un blog n’a pas de valeur si on abandonne après quelques mois. La régularité fait toute la différence.

Et pour finir : comment vois-tu ton blog dans 10 ans ?

Toujours là, j’espère ! Mais enrichi : peut-être sous la forme d’un média collaboratif, avec d’autres plumes caribéennes. En tout cas, je sais que je continuerai à écrire, car c’est vital pour moi.

Mylène Colmar

Journaliste, consultante éditoriale et éditrice, je vis en Guadeloupe, archipel au coeur de la Grande Caraïbe.
Caribbean blogger depuis 2007, je tiens Le blog de Mylène Colmar depuis 2015.
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