Parce qu’elle ne triche pas. Parce qu’elle dit tout, sans filtre, sans chercher à plaire. Parce qu’elle met sa vérité dans chaque note. Quand elle chante, j’ai l’impression qu’elle me regarde droit dans les yeux. Qu’elle me parle. Qu’elle me bouscule.
Sa voix est unique. Grave, profonde, pleine d’émotions qu’on ne peut pas toujours nommer. Elle peut te faire pleurer ou te donner envie de tout casser, dans la même chanson. Elle est puissante, fragile, libre.
J’aime Nina Simone pour son courage. Elle n’a jamais eu peur de dire ce qu’elle pensait, même quand ça dérangeait. Elle a transformé la colère en art, la douleur en beauté. Elle a chanté contre le racisme, contre l’injustice, contre le silence. Et elle l’a fait avec élégance, avec feu, avec cette intensité qu’on ne voit plus.
J’aime aussi ses contradictions. Ses failles. Elle était brillante, mais tourmentée. Forte, mais épuisée. Elle voulait la perfection, tout en cherchant la paix. Et c’est peut-être ça qui me touche le plus : cette humanité à vif.
Quand j’écoute Feeling Good, j’ai envie de respirer plus fort.
Quand j’écoute Sinnerman, j’ai l’impression de courir avec elle. Quand j’écoute Four Women, je pense à toutes les femmes noires, à leurs histoires, à leur dignité.
Nina Simone, c’est une claque et une caresse à la fois. Elle me rappelle que la musique peut être un cri, un refuge, une arme. Voilà pourquoi je l’aimerai toujours.
