Il y a des chansons qui touchent au cœur dès les premières notes, et qui, peu importe la période, résonnent avec la même intensité. Killing me softly with his song en fait partie. J’ai découvert ce morceau avec Lauryn Hill, les Fugees. J’avais 14 ans. C’est l’un de ces morceaux qui ne s’écoute pas seulement, mais qui se ressent, et je ne me lasserai jamais de l’écouter.
Un morceau aux multiples interprétations
Avant même d’évoquer la version qui me marque le plus, celle des Fugees, revenons à l’histoire de ce titre intemporel. À l’origine, Killing me softly with his song a été écrit en 1971 par Charles Fox et Norman Gimbel, inspirés par un poème de la chanteuse Lori Lieberman. Elle aurait écrit ces paroles après avoir été bouleversée par une performance du chanteur Don McLean (American Pie), ressentant l’impression que sa propre vie était mise à nu par la musique. Lori Lieberman enregistre la chanson en 1972.
« Du moins, c’est l’histoire que l’on aime retenir, car il y en a une autre qui circule et qui dit que ce sont le parolier et le musicien de Lori qui auraient écrit et composé seuls cette chanson. Ce n’est qu’en la proposant à Lori Lieberman que cette dernière aurait déclaré qu’elle lui rappelait son expérience au concert de Don Mclean. » – Nova
Cependant, c’est surtout Roberta Flack qui l’immortalise en 1973. Son interprétation, douce et poignante, lui vaut un succès immédiat et un Grammy Award.
Depuis Roberta Flack, de nombreux artistes s’en sont emparés, chacun apportant sa touche : Perry Como, Frank Sinatra, et plus tard Jessie J, Alicia Keys, entre autres.
Toutefois, la version qui me touche le plus est celle des Fugees, sortie en 1996.
La puissance de la version des Fugees
Quand Lauryn Hill commence à chanter les premières lignes, quelque chose de magique se passe. Sa voix puissante, à la fois douce et intense, confère à la chanson une nouvelle profondeur. La production des Fugees sortie en 1996, mêlant hip-hop et soul, modernise le morceau tout en conservant son émotion brute. Le beat minimaliste et la basse profonde offrent une toile de fond parfaite pour laisser la voix de Lauryn briller.
L’artiste transmet quelque chose de sincère, une émotion brute qui me parle à chaque écoute. C’est une version qui donne des frissons, qui capte toute l’essence de la chanson originale tout en la réinventant. Ce mélange entre nostalgie et modernité en fait une interprétation intemporelle.
Oui, je ne m’en lasserai jamais.