Je ne sais pas pour vous, mais moi j’en ai marre de recevoir de plus en plus de spams. Des mails qui promettent des gains absurdes, des SMS qui annoncent un colis en attente de paiement, des messages étranges sur WhatsApp ou Instagram… C’est devenu quotidien. J’ai beau bloquer, signaler, supprimer, ils reviennent toujours. Et cela finit par user.
Nos données circulent partout
La première cause saute aux yeux : nos données sont partout. À chaque fois que je m’inscris à une newsletter, que je laisse mon e-mail pour télécharger un document, que je commente sur un site ou que j’achète en ligne, je sème des miettes numériques. Ces informations sont ensuite revendues, partagées, parfois piratées. Résultat : mon adresse e-mail et mon numéro de téléphone se retrouvent dans des bases de données exploitées par des robots qui envoient des milliers de messages par jour.
L’intelligence artificielle a rendu le spam plus intelligent
Il fut un temps où les spams faisaient sourire : fautes grossières, tournures bancales, propositions absurdes. Aujourd’hui, les messages sont bien écrits, crédibles, parfois même personnalisés. Les escrocs utilisent des outils d’intelligence artificielle capables de rédiger dans un français impeccable, d’imiter le ton des services officiels, ou de copier le style d’une marque. Et c’est bien là le problème : ces faux messages deviennent de plus en plus difficiles à repérer.
Les filtres ne suivent plus
Même les boîtes mail les plus performantes peinent à tout bloquer. Les spammeurs changent sans arrêt de tactique : nouvelles adresses, serveurs éphémères, objets de message trompeurs. Les filtres se retrouvent saturés, obligés d’assouplir leurs règles pour ne pas bloquer des mails légitimes. Du coup, une partie des indésirables passe entre les mailles du filet.
Alors, que faire ?
Je ne me fais pas d’illusions : on ne peut pas éradiquer totalement le spam. Cependant, il existe quelques bons réflexes pour limiter la casse.
- Utiliser plusieurs adresses e-mail.
Une pour le perso, une pour le pro, une pour les achats et inscriptions diverses. Cela permet d’isoler les messages parasites. - Se désinscrire quand c’est possible, bloquer sinon.
Un vrai mail marketing inclut un lien de désinscription. Clique dessus. Pour les arnaques, signale simplement comme spam sans répondre. - Ne jamais répondre à un spam.
Même un simple “stop” confirme que ton adresse est active. Mauvaise idée. - Nettoyer régulièrement sa boîte.
Supprimer les vieux abonnements, vérifier les onglets “Promotions” ou “Réseaux sociaux”. Une boîte propre, c’est moins de distractions et moins de risques. - Se méfier des SMS.
Un message qui te parle d’un colis ou d’un compte bloqué ? Supprime sans cliquer. Aucun organisme sérieux ne communique de cette façon. - Installer un bloqueur de traqueurs.
Les cookies et traceurs alimentent aussi les spams. Des extensions comme uBlock Origin ou Privacy Badger aident à réduire la collecte d’infos.
Le spam, reflet d’un monde saturé
Cette invasion numérique n’est pas anodine. Elle montre à quel point nos données sont devenues une marchandise, et notre attention une ressource à exploiter. Recevoir des spams, ce n’est pas juste agaçant. C’est le symptôme d’un monde où tout se vend, même nos clics et nos habitudes. Alors oui, je continue de supprimer, bloquer, signaler, parce que c’est aussi une façon, à mon échelle, de reprendre un peu de contrôle sur mon espace numérique.








