Hier, j’ai tourné pendant 10 minutes dans Pointe-à-Pitre sans pouvoir trouver une place. De guerre lasse, je suis partie ! Cette situation m’a rappelé pourquoi je me rends si rarement dans cette ville. Hélas, il arrive trop souvent en Guadeloupe que se garer devienne la croix et la bannière. Les raisons de cette problématique sont évidentes, toutefois il vaut la peine de les rappeler.
Une dépendance totale à la voiture
En Guadeloupe, la voiture n’est pas un choix, c’est une obligation. Les transports en commun restent insuffisants. Travailler, déposer les enfants ou honorer un rendez-vous suppose presque systématiquement l’usage d’un véhicule. Le constat est simple : trop de voitures pour un espace limité, chaque jour, aux mêmes horaires.
Des centres-villes mal adaptés
La difficulté est encore plus marquée dans les centres-villes. Pointe-à-Pitre, Basse-Terre, Le Moule ou encore Sainte-Anne n’ont jamais été conçues pour accueillir un tel volume de circulation. Rues étroites, bâti ancien, trottoirs réduits, livraisons, bus et deux-roues se superposent. Un modèle urbain ancien supporte mal les exigences de la mobilité contemporaine.
Un manque criant de parkings
À cela s’ajoute un déficit évident de parkings structurés. Les parkings à étages sont rares, les parkings-relais quasi inexistants, la mutualisation des places entre administrations, commerces et entreprises demeure marginale. Faute de solutions organisées, la recherche d’une place au plus près accentue la pression sur les mêmes axes.
Une gestion confuse du stationnement
La gestion du stationnement complique encore la situation. Signalisation peu claire, marquages effacés, règles variables d’une commune à l’autre. Il devient difficile de savoir si le stationnement est autorisé ou non. La verbalisation, inégale, entretient le flou et favorise les pratiques anarchiques.
Des zones sous tension permanente
Certains secteurs concentrent l’ensemble de ces dysfonctionnements. Jarry, les abords des hôpitaux, des établissements scolaires ou des plages très fréquentées en sont des exemples parlants. Les activités se sont multipliées, les flux ont explosé, alors que l’aménagement est resté inchangé.
Au fond, le stationnement reste un sujet secondaire dans le débat public. Les discussions portent sur la mobilité, les embouteillages ou la transition écologique, tandis que la question très concrète du stationnement demeure évitée.
Pourtant, l’accès aux villes, leur attractivité et la qualité de vie en dépendent largement. Tant que le stationnement ne sera pas pensé comme un levier à part entière de l’aménagement du territoire, se rendre en ville et dans d’autres lieux très fréquentés continuera de relever du parcours du combattant.








