Sécurité routière en Guadeloupe : nos comportements continuent de tuer

Chaque année, les chiffres tombent. Derrière la froideur des statistiques, ce sont des vies brisées, des familles endeuillées, et une réalité que la Guadeloupe peine encore à affronter : la route continue de tuer.

Le bilan annuel de l’accidentalité, publié par la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL),  dresse un état des lieux précis de la situation sur nos routes. On y retrouve tout : le nombre d’accidents, de blessés, de décès, les profils des victimes, les lieux et les causes. Autant de données qui permettent de comprendre, mais aussi de mesurer nos progrès… ou nos reculs.

Et d’année en année, le constat reste préoccupant : trop d’excès de vitesse, trop d’alcool, trop de comportements à risque. Les jeunes conducteurs, les deux-roues et les piétons figurent souvent parmi les plus touchés. Certaines communes ou axes routiers ressortent systématiquement comme des zones rouges.

Pourtant, des signes d’amélioration existent. Les campagnes de prévention, les contrôles renforcés, les aménagements de sécurité et les efforts de sensibilisation portent parfois leurs fruits. Mais ces avancées demeurent fragiles, souvent remises en cause par un relâchement collectif.

Ce bilan de l’accidentalité n’est pas qu’un document technique : c’est un appel à la responsabilité. Il rappelle que la sécurité routière n’est pas seulement une affaire d’État ou de forces de l’ordre, mais un enjeu de société, un engagement quotidien de chacun.

Chaque conducteur, chaque piéton, chaque famille a un rôle à jouer pour faire reculer le nombre d’accidents.