J’ai lu pour vous un intéressant texte de Human Rights Watch qui alerte dans un texte publié ce 4 septembre : le sommet Afrique‑CARICOM, prévu le 7 septembre 2025 à Addis‑Abeba, doit impérativement aborder la question des réparations pour les crimes coloniaux, en s’appuyant sur une approche ancrée dans les droits humains et largement concertée avec les communautés affectées.
Points clés à retenir
- Date et enjeu majeur
Le deuxième sommet Afrique‑CARICOM se tiendra le 7 septembre 2025 à Addis‑Abeba. C’est l’occasion rêvée d’articuler la justice réparatrice entre gouvernements africains, caribéens et diasporas. - Une approche unifiée et fondée sur les droits humains
HRW recommande de travailler main dans la main avec les communautés concernées — pas de décisions descendant d’en haut, mais une démarche co-construite, respectueuse du cadre légal international. - Réparations = un concept global, pas juste un mot doux
Dans la lexicométrie juridique, « réparations » inclut : excuses, restitution, compensation, réhabilitation, reconnaissance et garanties de non‑répétition. Le concept est plus vaste que l’étiquette « réparatory justice », qui vise aussi à s’attaquer aux causes structurelles et inégalités actuelles. - Cadre international solide
HRW s’appuie sur des textes bien établis : les Principes directeurs des Nations Unies de 2005, l’article 6 de la Convention sur l’Élimination de toutes les Formes de Discrimination Raciale (CERD), qui reconnaît le droit aux réparations pour les violations raciales — passées ou présentes. - Une simple excuse ne suffit pas
HRW rappelle que les regrets, ou même les excuses officielles, sont insuffisants. Elles ne remplacent pas l’obligation de réparation telle que définie par le droit international. En Belgique, une décision de justice en 2024 a jugé que l’impact persistant des politiques coloniales pouvait justifier une réparation auprès des victimes. - Ce n’est pas une lubie, c’est une demande ancienne
Les communautés réclament des réparations depuis des décennies. Parmi les cas concrets, citons les Chagossiens, expulsés de leur île pour laisser place à une base militaire — une injustice en cours de reconnaissance par HRW.
Human Rights Watch, vigie mondiale des droits humains
Human Rights Watch (HRW) est une organisation non gouvernementale internationale fondée en 1978 et basée à New York. Indépendante de tout gouvernement, elle enquête, documente et dénonce les violations des droits humains à travers le monde. Ses rapports, régulièrement repris par les médias et les institutions internationales, servent de références pour interpeller États, entreprises et organisations internationales. HRW s’appuie sur des recherches de terrain, des témoignages et des analyses juridiques pour exiger justice, réparation et respect des libertés fondamentales.