Un enjeu crucial en Guadeloupe : répondre aux besoins grandissants d’assistance et soulager le quotidien

Je ne sais pas pour vous, mais je suis inquiète.

D’abord, il y a ce contexte général, avec cette vie de plus en plus chère, cette sempiternelle problématique d’eau et nombre d’autres enjeux forts préoccupants. Ensuite, il est difficile de ne pas être préoccupé par les conflits en cours dans le monde, sources de vives tensions et de terribles conséquences humaines et économiques.

 

Cependant, ceci ou cela ne constitue pas le sujet de ce billet de blog. J’ai envie de vous parler d’une autre thématique qui me tient à cœur.

 

J’ai constaté au fil des années que nombre de Guadeloupéens ont besoin d’assistance au quotidien et que beaucoup d’entre eux (ou leurs proches) ne mettent pas en place les moyens humains et matériels pourtant indispensables. 

 

Bien sûr, les seniors sont ceux auxquels je pense en premier, la Guadeloupe étant un département très vieillissant comme le montre l’étude de l’Insee Guadeloupe, sortie en mai 2021. « En 2030, 28 000 personnes âgées de 60 ans et plus seraient en situation de dépendance en Guadeloupe, soit 8 000 personnes de plus qu’en 2017. Les personnes de plus de 75 seraient les plus touchées par la dépendance sévère, 5 000 d’entre elles seraient concernées. Les femmes représenteraient deux tiers des personnes âgées dépendantes. À l’horizon 2030, la prise en charge des seniors en situation de dépendance nécessiterait 1 620 emplois de plus que les 5 071 emplois mobilisés en 2020. »

Dans mon entourage, je compte bien sûr nombre de seniors, à commencer par ma mère, mes tantes. Chacune entend rester chez elle le plus longtemps possible. Je ne peux que partager leur souhait. Cependant, j’ai noté qu’elles n’ont pas effectué les démarches, travaux indispensables pour ce faire. J’en ai parlé à nombre de personnes et la réalité est là : peu de seniors ont mis en place les éléments incontournables pour obtenir une assistance si besoin.

 

Face à ces lacunes criantes, il est normal qu’enfants, petit-enfants, vivent avec cette angoisse bien légitime de les retrouver un jour évanouis (ou pire décédés) chez eux, des heures, voire des jours, plus tard.

 

Je vous parle des seniors, mais il y a d’autres personnes qui ont besoin d’assistance : des personnes malades, en situation de handicap, qu’elles soient jeunes ou très âgées. Chacun doit mettre sur la table ces questions avec ses proches, car il existe des outils, des aides, des associations pour répondre aux besoins et soulager le quotidien. Je m’en vais d’ailleurs vous en présenter quelques-uns.

 

Halte aux clichés : « la téléassistance pour tous »

 

Comme je pensais à rédiger ce billet, j’en ai parlé à Pascal Duflo, un communicant que je salue, et il m’a immédiatement parlé de TEWOU. Cette entreprise guadeloupéenne propose des prestations et outils pour « sécuriser vos proches en cas de chute, malaise, angoisse, fugue, etc. » en Guadeloupe, Martinique et Guyane. J’ai donc décidé d’interviewer Jacky Lami, le gérant et Lordd Koutsimouka, responsable commercial, histoire d’en savoir plus.

 

Notre échange-fleuve n’a fait que me confirmer qu’il existe de réels besoins d’assistance en Guadeloupe, et même plus que je ne le croyais. Il est nécessaire d’informer encore et toujours les habitants, afin de lutter notamment contre ces clichés qui empêchent de faire ce qu’il faut pour protéger nos proches, mais aussi nous protéger.

 

Avant d’aborder les outils de TEWOU, je me dois bien sûr de présenter mes interviewés.

Jacky Lami : « J’ai eu un parcours classique, car jusqu’à très tard, je ne savais pas vraiment quel métier je voulais exercer. J’ai donc étudié les mahématiques, physiques, l’électronique… J’ai suivi une formation universitaire en physique. J’ai enchaîné les emplois, puis rejoint l’entreprise familiale dans le médical. C’est ainsi que j’ai pu faire mes armes, car j’ai pu expérimenter chaque domaine de l’activité et j’ai trouvé cela passionnant. La réalité du terrain, les problématiques des clients, m’ont amené à créer TEWOU fin 2018. En effet, certains me parlaient de leurs chutes, malaises, et de l’absence de réponses. Je souhaitais leur recommander des solutions, mais je ne trouvais pas de prestations, services adaptés.

 

« J’ai donc décidé de développer la téléassistance, en me fixant un défi : proposer une prestation spécifique, adaptée à notre façon de vivre, à des tarifs très concurrentiels. »

 

Lordd Koutsimouka : « Je suis commercial depuis huit années, dans différents domaines. Depuis quelques mois, j’ai rejoint TEWOU en tant que responsable commercial – je dirais même relationnel. Je suis en charge d’échanger avec différentes structures (hôpitaux, institutions sociales, associations) afin de mettre en lumière notre activité, les différents dispositifs. Nous voulons présenter à nos bénéficiaires un panel de services afin de les sécuriser, mais aussi apaiser les familles. »

 

« Le projet de TEWOU m’a plu, car ce n’est pas de la vente pour de la vente. Nous répondons à des enjeux qui nous concernent, ou nous concerneront un jour. La téléassistance concerne aussi des personnes vulnérables, ayant la trentaine, la quarantaine, et pas uniquement les seniors. »

 

En effet, combien d’entre nous connaissent des personnes loin d’être des seniors qui ont malheureusement subi un AVC, luttent contre un cancer ou encore présentent des troubles bipolaires ? Elles aussi ont besoin de disposer d’une assistance.

 

Des outils adaptés aux prix abordables

 

 

Il existe plusieurs solutions proposées par TEWOU pour répondre aux besoins d’assistance.

 

Jacky Lami :« Nous avons mené une importante réflexion pour allier technique, simplicité et esthétique. Notre mission étant de démocratiser la téléassistance, nous voulions lever les freins qui empêchent de porter et d’utiliser nos solutions au quotidien. »

 

Les dispositifs fonctionnent à l’intérieur comme à l’extérieur, et il est possible d’échanger avec un opérateur téléphonique à travers l’outil utilisé. Ils sont légers, étanches, faciles d’utilisation. 

L’un des dispositifs permet la géolocalisation de celui qui le porte, de recevoir des alertes s’il dépasse un périmètre prédéfini. Un aspect a également retenu mon attention : une fois qu’il est installé, il est verrouillé, et il faut donc utiliser une pièce spécifique pour l’enlever. Cette pièce est remise à la famille. C’est très important dans le cas de personnes souffrant de schizophrénie, de la maladie d’Alzheimer, de dépression…

 

« Notre bracelet permet de répondre à la problématique de la fugue, notamment, et ainsi de soulager les familles, car elles peuvent localiser rapidement la personne concernée. »

 

A ce stade, vous vous demandez sans doute combien cela coûte. C’est bien la question que j’ai posée et je dois avouer que j’ai été surprise.

 

« Le bracelet de détection de fugue revient à 45€ par mois, appareil fourni et sans engagement, afin de démocratiser cet outil, en le rendant accessible au plus grand nombre. Le dispositif de téléassistance pour intérieur et extérieur est lui à 36€ par mois. »

 

Exit l’argument avancé par certains concernant la cherté de ces dispositifs ! Ce sont des prix qui restent abordables, compte tenu du matériel et des services. Et en plus, vous bénéficierez d’un crédit d’impôt.

Toutefois, certains seniors disposent de très petites retraites, d’autres adultes ont des moyens limités. Il y a une solution.

 

« Si vous avez plus de 65 ans et des ressources inférieures à 1048 euros, le Conseil départemental vous attribuera une aide de 30€ par mois pour financer le dispositif. Nous nous occupons de monter le dossier, si besoin. »

 

Etiez-vous au courant de ce dispositif d’aide ? Moi, non. J’espère que cette information sera largement diffusée et permettra à certains de s’équiper. Par ailleurs, saviez-vous que la Sécurité Sociale peut aussi apporter une aide ?

 

« La Sécurité Sociale attribue une enveloppe d’un montant variant entre 200 à 300 euros par an, sur deux ans, pour financer ce dispositif. »

 

« Un travail de longue haleine »

 

La réalité est que l’information sur la téléassistance, le matériel, les services, les prix, les aides, ne circule pas encore suffisamment. L’équipe de TEWOU effectue un vrai travail de sensibilisation, partage d’informations, conseil, sur le terrain, depuis quelques années. Cependant, il reste encore à faire pour que le plus grand nombre soit au courant de tout ce qui est disponible en la matière.

 

J’espère que les organismes concernés ont déjà prévu de renforcer leur communication, de signer des partenariats avec TEWOU et d’autres entreprises, afin d’inverser cet état de fait.

 

Il est temps que chacun d’entre nous s’empare aussi de cette question, car il existe bel et bien des réponses adaptées. Il vaut mieux prendre le problème en amont et mettre les outils en place pour éviter les angoisses et souffrances qui découlent généralement d’un manque d’anticipation. Je vous invite donc à passer à l’action, pour vous, pour vos proches. Oui, il est temps !

Comments

  1. Arlette

    Article très réaliste, je ne connaissais pas du tout la télé assistance il y a encore un an , j’ai mis un Tewou SOS en place pour ma mère et je suis très satisfaite , l’équipe est réactif et disponible au moindre souci

  2. Pingback: Les Mercredis Santé : un nouveau rendez-vous pertinent en Guadeloupe

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