Depuis quelques semaines, plusieurs entreprises et artisans en Guadeloupe sont démarchés avec des offres alléchantes : obtenir un vélo cargo électrique pour « 0 € » ou « 1 € » symbolique. Ces propositions s’appuient sur le dispositif national des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), qui permet de financer des équipements favorisant la mobilité durable. Cependant, derrière l’argument écologique et économique, les autorités appellent à la prudence.
Le vélo cargo, un outil pour la mobilité durable
Conçu pour transporter du matériel, des colis ou même plusieurs personnes, le vélo cargo est de plus en plus utilisé par les professionnels de la livraison, les artisans et les petites entreprises dans les centres-villes. Équipé d’une assistance électrique, il représente une alternative au véhicule utilitaire léger : moins polluant, moins bruyant et plus agile dans le trafic.
Dans les territoires ultramarins comme la Guadeloupe, l’État encourage son adoption en permettant aux entreprises de bénéficier d’aides financières dans le cadre du dispositif CEE. En théorie, une partie du coût d’acquisition peut ainsi être couverte, ce qui rend ces engins attractifs.
Des offres trop belles pour être vraies ?
La Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) de Guadeloupe a publié un avertissement officiel : plusieurs sociétés proposent des vélos cargos « offerts » ou à prix symbolique, financés intégralement par les CEE. Or, pour être éligible, un vélo doit respecter des conditions techniques strictes (moteur ≤ 250 W, vitesse limitée à 25 km/h, charge utile conforme, marquage CE, immatriculation au fichier national des cycles, etc.).
De plus, le dispositif impose des critères administratifs : l’entreprise bénéficiaire doit être immatriculée, disposer d’un numéro SIREN actif depuis au moins trois mois, et le nombre de vélos est plafonné en fonction de l’effectif salarié.
La DEAL invite donc les professionnels « à la plus grande vigilance » et à vérifier scrupuleusement la conformité des offres avant de signer.
Entre opportunité et vigilance
Si le financement via les CEE est bien réel et peut constituer une opportunité pour moderniser la flotte de certaines entreprises, l’emballement actuel autour des « vélos gratuits » risque de générer désillusions et litiges.
En parallèle, certaines collectivités locales pourraient mettre en place des aides complémentaires pour soutenir artisans, commerçants et livreurs guadeloupéens qui choisiraient de se tourner vers ce mode de transport écologique.
Le vélo cargo a un avenir en Guadeloupe, où les enjeux de mobilité, de pollution et de logistique urbaine sont de plus en plus pressants. Toutefois, les entreprises doivent rester prudentes face aux propositions commerciales qui promettent monts et merveilles. Avant de se lancer, un mot d’ordre : se renseigner, vérifier, comparer.
Cest une excellente mise en garde ! Les offres de vélos cargos « gratuites » ou à prix symbolique via les CEE sont trop belles pour être vraies, comme le souligne bien la DEAL. En tant que professionnel à la Guadeloupe, je suis tenté par cette aubaine, mais je comprends que les conditions techniques et administratives sont strictes, et quune offre irréelle pourrait finir par nuire à mon entreprise. Il faut absolument se renseigner, vérifier la conformité et comparer avant de signer. Par ailleurs, je suis favorable à lencouragement de ce mode de transport durable, surtout dans notre contexte urbain où la pollution et le embouteillage sont préoccupants. Jespère que dautres aides complémentaires verront le jour pour faciliter ladoption de ces vélos auprès des petites entreprises et artisans.labubu live wallpaper