Souvenez-vous. En juillet 2017, j’ai publié un billet sur le Guadeloupéen Malone Hunt, « l’étonnant chef de l’équipe internationale Hunt Games » qui a créé Chikungunya, un jeu sur mobile. A 18 ans.
A l’époque, j’étais persuadée qu’il resterait bien longtemps mon plus jeune interviewé pour le blog. Eh bien, j’avais tort. Ce sera désormais Léa Garnier. 15 ans.
En réalité, cette jeune Guadeloupéenne, je l’ai connue quand elle en avait 12, dans le cadre d’un article à rédiger pour un magazine. Elle m’a fait forte impression. Elle avait ce je ne sais quoi propre aux enfants doués et qui le savent. Attention ! Elle n’était pas arrogante. Juste confiante.
Trois ans plus tard, me revoilà donc écrivant sur elle. Cette fois-ci, non pas pour répondre à une commande, mais juste par plaisir.
Trois raisons :
- Parce que lorque son père m’a appelé après m’avoir vu à la télévision, je me suis immédiatement souvenue de Léa Garnier et j’ai voulu savoir ce qu’elle devenait.
- Une fois devant elle, j’ai vite compris qu’elle n’avait rien perdu de sa confiance. Bien au contraire.
- En trois ans, elle en a fait des choses et il y a donc beaucoup à raconter !
Toutefois, pour éviter d’avoir à publier un interminable billet, j’ai préféré mettre en lumière les raisons pour lesquelles je crois que j’écrirai à nouveau sur Léa Garnier dans 3, 10, 15 ans.
Justement, à 15 ans, Léa Garnier est une excellente élève.
Elle l’a toujours été. Et ses nombreux diplômes, soigneusement plastifiés par sa mère, sont là pour le prouver. L’an dernier, elle a fait partie des deux meilleurs élèves de son collège, et a donc été récompensée par le Conseil départemental.
Actuellement en seconde générale, elle envisage de pousuivre ses études dans une filière littéraire, parce qu’elle « adore les langues et la littérature ». Bien sûr, vous vous en doutez, elle maîtrise déjà très bien l’anglais, car elle s’y est intéressée très tôt.
Ellle lit aussi depuis toute petite des auteurs français comme Guy de Maupassant, Baudelaire, au grand étonnement de son père qui, lui, avoue ne pas partager ses goûts en la matière. Elle rédige également des poèmes. En plus, elle a déjà produit des textes plus longs, parce que l’écriture, cela lui plait, tout simplement.
Devinez quel métier Léa Garnier envisage d’exercer plus tard ! Journaliste. Elle est sur la bonne voie. Ce n’est pas moi qui dirai le contraire.
A 15 ans, Léa Garnier est une excellente chanteuse.
Ce talent, elle l’a découvert dès le plus tendre âge. Elle a d’ailleurs remporté de multiples concours. En 2017, elle a participé à Stardom, un concours de chant télévisé diffusé sur Gudeloupe 1ère. Ses prestations ont convaincu le jury et le public, même si elle n’est pas arrivée en finale.
« J’ai pu rencontrer différentes personnes, avec plusieurs niveaux, et me faire des amis. C’était une bonne expérience, même s’il y avait plusieurs soucis au niveau de l’’organisation. »
Depuis quelques mois, Léa Garnier fait une « percée » dans le monde du gwoka.
« Des professionnels m’ont dit que j’avais une voix pour le gwoka. J’ai rejoint l’association Libèté au Gosier conduit par Antonin Martial. Je trouve cela très intéressant. J’aime bien ».
Elle, qui a commencé à chanter des morceaux de gwoka parce que sa mère les a toujours appréciés et l’y a encouragée, s’est prise au jeu. Elle a pu rencontrer des personnalités comme Esnar Boisdur et Eric Cozaque. Et ses performances lui ont valu d’être récemment félicitée par Félix Cotellon.
Evidemment, Léa Garnier sait aussi danser le gwoka, car elle va jusqu’au bout des choses. Pas question de se mettre des limites !
A 15 ans, Léa Garnier est d’ailleurs une excellente danseuse.
Le gwoka donc, mais aussi des danses moins traditionnelles comme le dancehall. Bien sûr, vous l’aurez maintenant compris, Léa Garnier ne se contente pas de faire quelques pas dans sa chambre. Elle a rejoint au lycée un atelier de danse, pour continuer à s’exercer.
Avant cela, elle a fait pendant un temps partie d’une groupe de danseurs aguerris, qu’elle a réussi à intégrer à l’âge de 13 ans, après avoir réussi une audition. Elle était évidemment la plus jeune. Les autres étaient tous des étudiants ou des jeunes professionnels. Ils répétaient leurs chorégraphies jusqu’à très tard, organisaient des sorties à la dernière minute. Difficile pour Léa Garnier et ses parents de suivre un tel agenda… Elle a dû laisser tomber, car l’école reste la priorité.
Cours, chant, danse… Je me demande si je pourrais suivre l’emploi du temps de Léa Garnier. Il doit être bien chargé !
A 15 ans, Léa Garnier est une excellente dessinatrice.
Toutes ses productions et photos, sa mère les range méticuleusement dans un énorme classeur. Elle n’a donc aucun mal à retrouver les dessins. Je m’attendais à du moyen, mais ils étaient vraiment bien ces dessins. La preuve !
Après avoir lu tout cela, vous vous demandez, sans doute, comment elle parvient à tout faire ?
En résumé, Léa Garnier est si douée parce que :
- elle a un sacré caractère et sait ce qu’elle veut ;
- elle est sévère avec elle-même, car elle est perfectionniste ;
- elle est une passionnée qui ne se repose pas sur ses bonnes aptitudes ;
- elle bénéficie d’un environnement propice, grâce à ses parents qui l’encouragent, sans l’obliger ;
- elle aime tout ce qu’elle fait et fait donc tout sans se forcer.
« De la pression ? Pas du tout ! C’est presque comme un don. Je ne me force pas. Ca vient tout seul ! » – Léa Garnier
Bravo Madame Léa Garnier ! Vous êtes une #bosslady. Bonne continuation !
PS : Je tiens à saluer et à remercier chaleureusement les parents de Léa Garnier qui m’ont accueilli chez eux pour cette entrevue et qui ont véritablement joué le jeu de l’interview-fleuve. Félicitations à eux, car il ne fait nul doute que leur fille est une pépite qu’ils accompagnent et chérissent avec attention et amour.