Ecriture de scénarios, tournages, projections en salle et diffusion des œuvres, l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel est une machine nécessitant de nombreux acteurs pour la faire fonctionner. En Guadeloupe, elle emploie 175 personnes, soit 9,5% du nombre total des emplois des industries culturelles et créatives.
Bien que le numérique ait facilité la production et surtout la distribution des œuvres, ce secteur nécessite des budgets importants, difficiles à réunir pour des entreprises locales. Toutefois, ces dernières peuvent faire appel au fonds de développement cinématograhique et audiovisuel, créé en 2005, dans le cadre d’une convention entre l’Etat, la Région Guadeloupe et le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC). L’une des conditions principales de l’attribution de cet accompagnement financier est « l’intérêt du projet pour la Guadeloupe (mise en valeur du territoire de la Guadeloupe dans sa diversité historique, géographique, sociale et culturelle ou permettre des créations d’auteurs guadeloupéens) ».
Un bureau d’accueil des tournages a également été mis en place en 2008 par la Région Guadeloupe, afin d’inciter les sociétés de production à choisir l’archipel. Objectif : obtenir des créations d’emplois, des retombées économiques directes et, de manière globale, favoriser le développement et la structuration de la filière.
La croissance de l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel en Guadeloupe permettra l’émergence de nouveaux talents, l’augmentation des contenus culturels guadeloupéens, mais aussi d’accroître le rayonnement du territoire à l’international. La population locale pourra accéder plus facilement à une offre de contenus diversifiée, fenêtres ouvertes vers l’ailleurs, en particulier la Caraïbe. Cependant, cette dynamique passe par le développement de formations, l’amélioration des réseaux de diffusion et de distribution, via des partenariats caribéens.
Un article écrit en 2015, publié dans Le Panorama des Industries culturelles et créatives en Guadeloupe, tiré de mes archives.