Ah, la Grande Caraïbe… Ses mille et une plages, ses récifs coralliens fascinants, ses tortues majestueuses et sa mer omniprésente. Pourtant, au-delà du décor de carte postale, l’océan dans la Caraïbe est un acteur clé de nos économies, de notre biodiversité, de notre culture.
Un espace immense et stratégique
- La mer des Caraïbes s’étend sur 2,75 millions de km². Elle borde plus de 30 pays et territoires de la Grande Caraïbe (îles et littoraux continentaux).
- C’est l’une des mers les plus profondes du monde, avec une fosse (la fosse des Caïmans) atteignant plus de 7 500 mètres de profondeur.
Une biodiversité marine exceptionnelle
Saviez-vous que la Caraïbe concentre près de 10 % de la biodiversité marine mondiale ?
- Ses eaux accueillent plus de 1 400 espèces de poissons, des récifs coralliens vitaux, et des espèces rares comme les lamantins et les tortues marines.
- La barrière de corail mésoaméricaine, qui s’étend sur plus de 1 000 km, est la deuxième plus grande au monde.
Une économie bleue indispensable
Tourisme, pêche, transport maritime… Pour de nombreux États et territoires de la région, la mer représente jusqu’à 20 % du PIB.
- Chaque année, des millions de touristes viennent profiter des activités nautiques.
- En parallèle, près de 2 millions de personnes vivent directement ou indirectement de la pêche.
- Plusieurs routes maritimes mondiales passent par cette mer, notamment en lien avec le canal de Panama. Près de 14 000 navires y transitent chaque année.
Des menaces bien réelles
La Caraïbe est l’une des régions les plus exposées au changement climatique. Les conséquences se font déjà sentir : écosystèmes fragilisés, moyens de subsistance menacés, déplacements de populations.
- Montée des eaux : hausse de 3 à 4 mm/an (en ligne avec la moyenne mondiale).
- Blanchissement des coraux de plus en plus fréquent (épuisement thermique).
- Pollution plastique : la Caraïbe est classée parmi les zones les plus polluées par les déchets marins par habitant.
- Érosion côtière et submersion marine menacent de nombreuses zones habitées.
- L’intensification des cyclones aggrave les pressions sur les littoraux.
Des initiatives régionales existent : aires marines protégées, partenariats pour la conservation, engagements politiques. Cependant, il faut aller plus loin.