Grande Caraïbe : pourquoi le Guyana est plus que jamais un pays à suivre

J’avais envie depuis longtemps de faire un focus sur le Guyana, pays ô combien prometteur en termes de croissances économiques, de ressources pétrolières. Il était bien temps que j’en parle sur le blog, car il fait assurément des territoires de la Grande Caraïbe que j’évoquerai de plus en plus.

Informations clés

  • Population (2023) : Environ 808,000 habitants.
  • Président : Irfaan Ali, depuis 2020.
  • Surface totale : Environ 214,970 km², soit le troisième plus petit pays d’Amérique du Sud en termes de superficie, après le Suriname et l’Uruguay.

Produit Intérieur Brut : En 2022, le PIB du Guyana était estimé à environ 14,4 milliards USD, avec une forte croissance due à l’exploitation pétrolière.

  • Secteurs clés : Pétrole, agriculture (notamment la production de sucre et de riz), extraction minière (or et bauxite), et pêche.
  • Indice de Développement Humain (IDH) : Le Guyana est classé dans la catégorie des pays à développement humain moyen selon l’IDH, avec un score de 0,682 en 2021.
  • Espérance de vie à la naissance : Environ 70,3 ans (en 2021).
  • Taux de pauvreté : Environ 41 % de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté national en 2017.

 

 

A noter

  • Georgetown est la capitale du pays. Stiuée sur la côte atlantique, elle est la plus grande ville et le centre politique, économique et culturel.
  • Le Guyana est le seul pays d’Amérique du Sud où l’anglais est la langue officielle, héritage de son passé colonial britannique.

 

 

L’or noir si convoité du Guyana…

Le Guyana a découvert d’énormes réserves de pétrole offshore dans l’Atlantique, notamment dans le bassin du Guyana-Suriname. Depuis 2015, les découvertes de pétrole par ExxonMobil et d’autres compagnies ont fait du Guyana l’un des pays émergents les plus prometteurs en matière de production pétrolière. Celle-ci a déjà commencé, et les revenus générés pourraient transformer radicalement l’économie du pays.

Grâce aux revenus pétroliers, le Guyana connaît une croissance économique rapide. En 2020, malgré la pandémie, le pays a enregistré l’une des plus fortes croissances économiques au monde, et les prévisions pour les années à venir restent très positives.

En 2020, par exemple, la croissance du PIB a atteint environ 43,5 %, soit l’une des plus rapides au monde.

Avec les revenus pétroliers, le Guyana a la possibilité de diversifier son économie en investissant dans d’autres secteurs comme l’agriculture, les infrastructures, l’éducation et la santé. C’est crucial pour assurer une croissance économique durable et réduire la dépendance aux fluctuations des prix du pétrole.

 

 

Un conflit de longue date avec le Venezuela

Le conflit entre le Venezuela et le Guyana concerne principalement la région de l’Essequibo, une vaste zone riche en ressources naturelles située à l’ouest du Guyana. Ce territoire, qui couvre environ 160 000 km², représente plus des deux tiers du territoire guyanien. Le Venezuela revendique cette région, affirmant qu’elle lui a été illégalement retirée par une décision arbitrale en 1899, à une époque où le Guyana était encore une colonie britannique.

  • Un tribunal international, en 1899, a attribué l’Essequibo à la Guyane britannique, actuelle Guyana. Le Venezuela a contesté cette décision dès le début du 20e siècle, affirmant qu’elle était entachée de fraude et de coercition.
  • L’Accord de Genève signé en 1966 entre le Venezuela et le Royaume-Uni peu avant l’indépendance du Guyana, avait pour but de trouver une solution pacifique au différend. Cependant, il n’a pas permis de résoudre le conflit de manière définitive.
  • La découverte de vastes gisements de pétrole offshore par ExxonMobil en 2015 a exacerbé les tensions. Le Venezuela a réaffirmé ses revendications sur l’Essequibo, menaçant même d’agir contre les compagnies opérant dans cette région.
  • En 2018, le Guyana a saisi la Cour internationale de justice (CIJ) pour obtenir une résolution définitive sur la légitimité de la frontière. Le Venezuela, refusant la compétence de la CIJ, a choisi de ne pas participer activement au processus.

 

Les relations entre les deux pays sont restées tendues, bien que des appels au dialogue aient été lancés. Le Venezuela maintient ses revendications territoriales, tandis que le Guyana insiste sur le respect des frontières définies par le traité de 1899.

 

Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.