Créée en 1948 avec la signature de la Charte de Bogota, l’Organisation des États Américains (OEA) est aujourd’hui l’une des plus anciennes institutions régionales du monde. Elle rassemble 35 pays, du Canada jusqu’à l’Argentine, en passant par la quasi-totalité des territoires de la Caraïbe. Son siège est situé à Washington, D.C., au cœur du pouvoir politique nord-américain, et ses langues officielles sont l’anglais, l’espagnol, le français et le portugais.
La mission de l’OEA est claire : promouvoir la démocratie, défendre les droits de l’homme, encourager la coopération entre États et soutenir le développement économique, social et culturel du continent. L’institution agit également pour la sécurité collective, qu’il s’agisse de prévention des conflits, de lutte contre le trafic de drogue, ou de gestion des crises migratoires.
Ses organes principaux – l’Assemblée générale, le Conseil permanent et le Secrétariat général – donnent le cadre politique et diplomatique à ses actions. La Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) et la Cour interaméricaine jouent, quant à elles, un rôle essentiel dans la protection des libertés fondamentales, souvent saisies face aux dérives autoritaires ou aux violations graves des droits humains.
L’OEA est particulièrement visible à travers ses missions d’observation électorale, déployées régulièrement pour garantir la transparence des scrutins. Elle est également un espace de dialogue politique pour les pays traversant des crises internes – du Venezuela à Haïti, en passant par le Nicaragua.
Cependant, l’institution reste parfois critiquée pour l’influence déterminante des États-Unis dans ses orientations. Ce déséquilibre, qui reflète les réalités géopolitiques du continent, n’empêche pas l’OEA de demeurer un acteur incontournable de la vie politique interaméricaine, un forum où se discutent les grands enjeux du présent et de l’avenir des Amériques.