Pourquoi j’aime Honoré de Balzac

Chaque début d’année, j’ai une tradition : je relis Le Père Goriot, qui est mon ouvrage préféré. Et il est de mon auteur fétiche, dont La Comédie Humaine a grandement participé à faire de moi ce que je suis aujourd’hui. Et pour cela, Honoré de Balzac occupe une place particulière dans mon cœur. En effet, c’est lui qui m’a donné le goût à la lecture lorsque j’étais enfant. Ce sont ces œuvres que j’ai aimées le plus au fil des années. J’ai même rédigé deux mémoires sur une sélection de ses ouvrages, dans le cadre des mes études à la Sorbonne. Et dans mon bureau, figure une seule phrase d’inspiration mise en lumière dans un tableau et elle est d’Honoré de Balzac.

« Salue-moi, car je suis tout bonnement en train de devenir un génie. »

Cette phrase, il l’a prononcée en 1833, Honoré de Balzac, alors qu’il s’adressait à  sa sœur, Laure de Surville. Il venait de décider d’un principe qui fit son succès : le retour des personnages d’un roman à l’autre.

 

Honoré de Balzac m’a permis de m’évader. J’ai découvert la puissance de la lecture grâce à lui, car en lisant ces ouvrages, je me promenais dans des mondes inconnus, je m’attachais à des personnages très éloignés de moi, je comprenais les rouages de la société.

Sa plume, aussi prolifique qu’acérée, me fascine, parce qu’elle lui a permis de capturer et décrire la complexité de la société de son époque. Avec La Comédie humaine, Balzac a bâti un univers littéraire d’une richesse inégalée, où chaque personnage, aussi humble ou grandiose soit-il, joue un rôle dans une fresque sociale saisissante.

Ce que j’admire le plus chez Balzac, c’est son regard sans complaisance sur les passions humaines, les ambitions et les failles qui définissent nos vies. Ses œuvres ne se contentent pas de raconter des histoires ; elles dissèquent l’âme humaine. Que ce soit la quête effrénée d’ascension sociale dans Le Père Goriot, l’avidité et les travers dans Eugénie Grandet, ou encore les machinations politiques et financières dans Illusions perdues, Balzac ne laisse aucun recoin de la condition humaine inexploré.

Sa capacité à donner vie à des personnages d’une incroyable profondeur est un autre aspect qui me séduit. Chez Balzac, les héros ne sont jamais entièrement bons ou mauvais : ils sont humains, faits de contradictions et de dilemmes. Ses descriptions détaillées de leurs pensées, leurs environnements et leurs interactions créent une immersion totale, presque cinématographique.

Enfin, j’aime Balzac pour son incroyable modernité. Bien que ses romans soient ancrés dans la France du XIXᵉ siècle, les thèmes qu’il aborde – l’obsession du pouvoir, les inégalités sociales, la lutte pour réussir – résonnent encore avec force aujourd’hui. À travers ses récits, il nous tend un miroir qui transcende le temps.

Lire Balzac, c’est entrer dans un monde où l’intensité de ses descriptions rivalise avec la profondeur de ses idées.

 

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