Visite guidée et fête de l’Abissa : des instants incroyables à Grand-Bassam

Comme je vous l’ai raconté dans un premier billet, j’étais à Abidjan en Côte d’Ivoire avec quatre autres entrepreneurs guadeloupéens, fin novembre dernier. Nous n’avons guère eu le temps de visiter la ville, mais nous avons vécu des moments d’une grande intensité.

Je ne croyais pas que ma dernière journée à Abidjan serait le point d’orgue de mon séjour. Cyriac Gbogou, un ami ivoirien de longue date, nous a proposé de nous emmener à Grand-Bassam, ancienne capitale de la Côte d’Ivoire, ville inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, afin que nous puissions découvrir une autre facette du pays. Evidemment, nous avons dit oui, tant il nous avait fait déjà vivre une semaine fantastique. Je ne l’en remercierai d’ailleurs jamais assez.

Fin de matinée, nous voilà donc tous en voiture. Direction Grand-Bassam.

Durée du traget : 40 minutes environ. Les paysages défilent à vitesse grand V : la mer un peu sombre, les plages non aménagées, si différentes de celles de la Guadeloupe, des milliers de personnes qui vaquent à leurs occupations… Je trouve cela immense et joli.

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En immersion (quasi) totale

Nous voici déjà à Grand-Bassam. Nous remarquons tout de suite que beaucoup de personnes arborent des sortes de dessins sur le visage. Certains sont même déguisés, quelques hommes en femmes. Cela nous a d’ailleurs rappelé notre carnaval. Ce sont des coutumes pour celébrer l’Abissa, apprenons-nous.

Abissa est une gigantesque fête traditionnelle de la communauté N’zima de Grand Bassam qui s’étend sur plusieurs jours. Le Roi des N’zima Kotoko de Côte d’Ivoire fait le déplacement pour ce rendez-vous annuel, marqué par des grandes célébrations populaires mais aussi des moments de rencontres, d’échanges sur différentes thématiques.

Arrivés au coeur de Grand-Bassam, nous rencontrons notre guide, Ange Nohonain, dont le savoir sur la ville est impressionnant, comme l’a prouvé la foule d’informations qu’il nous a fournies tout au long de la visite guidée en sa compagnie. Nous avons été émerveillés de la richesse patrimoniale de cette ville, dont je vous livre quelques extraits en photos. 

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Cette maison appartenait au plus riche commerçant de Bassam. Le balcon faisait tout le tour. Les maisons à ossature métallique constituaient une prouesse technologique à l’époque. Les fondations sont excellentes pour résister à l’air marin. Toutefois, les briques n’existent plus, restaurer sera donc extrêmement difficile. Dans cette maison de luxe typique du colon, Felix Eboué a dormi en 1944.

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Le chasse mouche est le symbole du pouvoir spirituel géré par la reine mère. Le peigne est utilisé par la femme. Il représente les difficultés, les soubresauts de l’histoire. La femme est la plus importante car elle porte l’enfant et gère le foyer.

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Je ne peux citer toutes les personnes que nous avons rencontré en quelques heures à Grand-Bassam. Nous avons notamment passé un excellent moment avec Mama Africa, une grande dame qui tient un bar-restaurant et qui possède une équipe de football U15, U16 et U17. Elle nous a accueillis si gentiment, si chaleureusement, avec une simplicité que je n’oublierai pas de sitôt.

Ensuite, nous avons déjeuné dans une sorte de grande place culinaire couverte, composée de multiples petits restaurants. Au menu, des mets traditionnels, bien sûr.

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Et en prime, nous avons été maquillés par une gentille dame. Expérience totale.

Abissa, Abissa, Abissa !

Pendant que nous mangions, Ange nous a signalé que la cérémonie des tambours passait à quelques mètres. La journaliste en moi ne pouvait rater ça ! J’ai bondi de mon siège. Ange m’a gentiment prêté son pass permettant d’être au plus près des acteurs du cortège. Il y avait une foule extraordinaire qui criait, chantait, dansait. Quelle émotion ! J’ai voulu aller encore plus près. Des jeunes hommes ont ouvert le passage en disant : laissez-la passer ! Les tambours, les danses, cette ambiance joyeuse, intense…

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Cela restera un moment marquant de mon séjour. Inoubliable !

Je ne peux conclure ce billet sans remercier Ange, parce qu’il ne s’est pas contenté de nous raconter, il nous a fait « vivre » Grand-Bassam ! Merci aussi à Cyriac, car il a pris le temps de nous présenter Ange, de nous accompagner, sans compter ses multiples petites attentions et ses magnifiques photos.

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Grand coup de coeur pour Grand-Bassam !

Mon seul regret est de ne pas avoir pu faire une immersion totale dans les festivités : défiler avec les Ivoiriens, assister aux danses traditionnelles. Cependant, je suis déjà très heureuse d’avoir pu vivre ces instants exceptionnels.

 

Merci à mes compagnons de voyage pour les photos d’illustration de ce billet.

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