Caribbean Boss Lady, plateforme du leadership féminin : mode renaissance activé

Axelle Kaulanjan, je vous en ai parlé sur le blog fin 2020, dans le cadre de la tenue de première session de l’Académie de Leadership Politique Féminin d’Haïti, un projet qu’elle a élaboré avec des experts haïtiens bien connus, Daniella Jacques et Roudy Penn.

Trois semaines plus tard, nouveau billet, mais cette fois pour parler du retour de sa plateforme Caribbean Boss Lady (CBL), que j’avais présentée en janvier 2017. Entre temps, la plateforme s’est bien développée, puis des raisons professionnelles et personnelles ont poussé Axelle Kaulanjan à vraiment ralentir le rythme.

Quatre ans après son lancement, voici enfin le retour de CBL, avec un modèle économique repensé, mais aussi de nouveaux formats et ambitions. Le point avec Axelle Kaulanjan.

« C’était devenu très compliqué de mener de front toutes mes activités, d’où une activité moins intense pour Caribbean Boss Lady. Malgré tout, nous avons gardé une communauté très fidèle, active, engagée, très réceptive aux nouveaux formats tels que le dimanche récap’. »

 

 

« Cette communauté est en demande également de formations, d’inspiration, de role models. Nous l’avons encore plus vu dans le cadre du projet de l’Académie de Leadership Politique Féminin d’Haïti pour l’ONU Femmes. Quand nous avons communiqué dessus, nous nous sommes rendus compte qu’il y avait plus que jamais une demande et que ce Covid qui nous a tant malmenés a créé une attente, une série de besoins chez le public en général, chez les femmes en particulier. »

« Il était déjà prévu, même avant la période du Covid, qu’il y ait une refonte de la plateforme Caribbean Boss Lady, mais également toutes les activités connexes : webinars, rencontres type brunch et autres.  Nous réfléchissions à de nouveaux formats, fréquences et nous voulions surtout trouver un modèle économique pérenne pour Caribbean Boss Lady. »

« Depuis ses débuts, CBL était essentiellement financée par des partenaires qui voulaient bien accompagner certaines actions et mes fonds propres. Au final, au vu de nos ambitions qui existent depuis le début mais que nous n’avons pas toutes réalisées, il a fallu faire de CBL une véritable entreprise pour qu’elle puisse être dotée d’un modèle économique durable, rentable et que nous puissions proposer des initiatives plus impactantes, comme nous les envisagions dès le début. Jusqu’à présent, nous étions dans la demi-mesure, mais aujourd’hui nous nous donnons totalement les moyens. »

 

Une renaissance multiforme 

Axelle Kaulanjan a longuement réfléchi avec son équipe sur le développement de Caribbean Boss Lady et ils ont ainsi arrêté 5 grands axes.

1.

Une refonte de la plateforme

« CBL continuera à être une plateforme présentant des modèles d’inspiration et donnant des clefs de réussite du leadership au féminin. Nous nous étions un peu éloignés de cela l’an dernier pour nous axer plutôt sur l’information, mais cette demande est toujours présente. Les activités que nous avions IRL étaient essentiellement axées sur le fait de livrer les clefs de la réussite et du leadership. »

« C’est cela l’essence de Caribbean Boss Lady : favoriser le leadership féminin caribéen. »

2. 

Différents outils prévus

« Les clefs seront livrées via des webinaires payants ou gratuits, selon les expertises que nous allons présenter. Une plateforme de mentorat sera lancée durant le premier trimestre. Le but est que nous puissions échanger sur le leadership féminin afin de lever les tabous, les plafonds de verre concernant la progression des femmes à tous les niveaux. »

3. 

Une belle place à l’information

« L’idée est que CBL gagne vraiment en puissance sur l’information. Pas de l’information légère, ni gratuite.  Nous voulons publier des dossiers fouillés. C’est pour cela que nous avons choisi de présenter quelques billets sur le site internet, mais nous allons surtout lancer une newsletter sur le modèle de Lenny de Lena Dunham, https://www.lennyletter.com/. Cette plateforme a fermé depuis, mais elle avait tout de même un modèle intéressant.

Dans cette newsletter, nous présenterons des contenus exclusifs sur la politique, l’économie, sur tous les grands sujets qui font la société guadeloupéenne, la Caraïbe. Nous allons aussi nous tourner de plus en plus vers l’international. Il y aura des portraits de femmes leaders, des analyses sur des enjeux. »

« L’objectif est de donner des clefs également à travers l’information, afin que nous puissions vulgariser des connaissances et outils qui pourront être utiles aux femmes leaders. »

 

Une offre payante

« Nous proposerons une offre d’une quinzaine d’euros par mois permettant d’avoir accès à la newsletter mensuelle, au réseau CBL, à des prix négociés pour certains services de nos partenaires, mais aussi l’accès préférentiel en mode VIP à tous les événements digitaux ou IRL que CBL organisera. »

« C’est la crise Covid qui nous a permis de vraiment repenser cela, car nous avons vu les organisateurs de grands sommets internationaux payants IRL baisser leurs tarifs d’accès à la version digitale mise en place. Cependant, ils proposaient toujours grâce à des plateformes telles que Zoom un accès VIP payant permettant de relire une vidéo ou encore de poser des questions.

Le Covid nous a permis de tirer des leçons et de repenser un format plus adéquat à ce que CBL veut proposer. Cette quatrième année est celle de la maturité. Le fait d’être devenu une entreprise nous pousse à innover, trouver des formats intéressants, qui seront rentables pour la plateforme pour que nous puissions nous auto-financer. »

Il ne me reste donc qu’à souhaiter longue vie à Caribbean Boss Lady.

Photo de couverture : Axelle Kaulanjan, en compagnie de l’artiste Mrs Nandy et Tania (l’humoriste et influenceur Cleveland) – Photographe : Philippe Tirolien.

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