Arts visuels où le créatif occupe une place centrale, les arts plastiques et graphiques sont une filière très diversifiée, du fait des activités qui la composent et gravitent autour. Néanmoins, à l’inverse de la tendance nationale, ce secteur figure en bas de la liste des industries culturelles et créatives en matière d’emplois, en Guadeloupe. Avec un taux de 5,2%, il devance uniquement les multimédias/jeux vidéo et le livre.
Dans l’archipel, les arts plastiques et graphiques sont caractérisés par la difficulté des artistes à n’exercer que leur activité de création, à disposer d’ateliers dédiés, de lieux pour exposer et vendre leurs œuvres. L’arrivée du numérique a entraîné le développement de nouveaux moyens pour diffuser leurs créations rapidement et à grande échelle. Cependant, elle a également renforcé la concurrence – notamment d’artistes « amateurs » – et accru la problématique déjà très prégnante du non-respect des droits d’auteur.
Compte tenu de ces enjeux, le développement de formations aux métiers des arts plastiques et graphiques et ceux liés apparaît essentiel, afin d’accroître les connaissances et la professionnalisation des acteurs. De plus, le secteur gagnera en potentiel créatif mais aussi économique, si les conditions de production et de vente des œuvres sont améliorées, par le biais d’une mise à disposition d’ateliers dans les communes, de lieux de référence équipés selon les standards professionnels, de résidences artistiques à l’échelle régionale. Un centre d’art contemporain, comme structure-ressource mutualisée, permettrait une action coordonnée en matière d’information, de communication, d’accompagnement et de promotion des artistes en Guadeloupe et à l’extérieur.
Un article écrit en 2015, publié dans Le Panorama des Industries culturelles et créatives en Guadeloupe, tiré de mes archives.