Parlons de la Grande Caraïbe • Dépassons cette image de carte postale bien connue
Parlons de la Grande Caraïbe • Dépassons cette image de carte postale bien connue

Il y a quelques semaines, j’ai posté une vidéo sur X et Instagramqui a fait le buzz. Il s’agissait de la plage des Raisins clairs à Saint-François, en grande partie couverte de sargasses. J’ai été étonnée de découvrir le site complètement méconnaissable, je ne l’avais jamais vu ainsi, même si cela fait des années que des masses de sargasses s’échouent sur une partie des côtes de la Guadeloupe.
Incroyable ! La magnifique plage des raisins clairs à Saint-Francois méconnaissable à cause des sargasses… #Guadeloupe pic.twitter.com/Zeb0tE5485
— Mylène Colmar (@Mycho) July 27, 2024
Les sargasses représentent un enjeu environnemental, économique et sanitaire majeur pour la Grande Caraïbe.
J’ai consacré quelques billets de blog à ce sujet au fil des années :
Cependant, il me semble indispensable de l’évoquer à nouveau, année après année. Je vous livre quelques chiffres montrant l’ampleur du défi que représentent les sargasses pour la région.
La fréquence des échouages a augmenté considérablement depuis 2011. Avant cette date, les échouages massifs étaient rares, survenant tous les 3 à 5 ans. Aujourd’hui, ils se produisent presque chaque année.
En Martinique, les plages peuvent être recouvertes par plus de 10 000 tonnes de sargasses en une seule saison d’échouage.
Le coût du ramassage peut varier de 50 à 150 euros par tonne de sargasses collectées. Ce chiffre dépend des méthodes utilisées (ramassage manuel, mécanisé, en mer ou sur plage) et des coûts associés à l’élimination ou à la valorisation des algues.
La lutte contre les sargasses dans la Grande Caraïbe est un défi complexe qui nécessite des solutions à la fois locales et régionales.
L’accent est de plus en plus mis sur la recherche pour mieux comprendre ce phénomène et développer des stratégies durables pour le gérer. À long terme, la région devra trouver un équilibre entre la protection de ses écosystèmes et le maintien de ses économies face à cette menace persistante.