Pourquoi nous rejetons toute médiocrité pour #foodileslemag

Après le premier billet de mon bilan sur #foodileslemag qui portait sur Jessica Brudey, maillon fort de ce projet, j’ai décidé de vous parler du contenu du magazine, parce que j’ai quelques mises au point à faire, en trois points majeurs.

1.

Nous réalisons un VRAI magazine

Pour lire le numéro 5, cliquez sur l’image.

Il semble qu’il soit devenu normal de tout confondre, de ne plus prendre le temps de noter les différences entre ci et ça. Alors, je préfère l’écrire et je le ne cesserai de le faire, de le répéter : Foodîles est un vrai magazine, et non un guide de restaurants ou un livre de recettes…

En tant que responsable de la rédaction, je veille à ce que chaque numéro puisse être placé dans cette catégorie, via plusieurs axes :

  • un contenu informatif de qualité
  • une grande diversité de sujets abordés
  • une multiplicité d’interviewés en termes de sexe, d’âge, d’activité professionnelle
  • une indication claire concernant les articles rédigés par des journalistes, les publireportages (articles payés par des entreprises) et les contributions (textes fournis gratuitement par des personnes souhaitant partager leur expertise, point de vue).
  • une lisibilité et une accessibilité des textes, via un travail important de relecture/correction/réécriture
  • un cheminement clair via des rubriques et des pages d’ouverture.

Pour rédiger les textes de Foodîles, il y a donc une équipe rédactionnelle avec des personnes « fixes » : Jessica Brudey (pour l’édito, ses coups de coeur et sa chronique), Joëlle Bah-Dralou, une journaliste et blogueuse guadeloupéenne, et moi-même ; mais également des contributeurs que nous sélectionnons selon leur champ de compétences, leurs connaissances et expériences.

Pour les corrections, Jessica et moi nous nous chargeons de la relecture, et nous faisons aussi appel à Elodie Ballet.

Je vous invite à prendre le temps de lire les textes de #foodileslemag, parce que c’est le fruit d’un travail considérable de nombre de personnes qui ont à coeur de livrer un contenu à chaque fois intéressant, pertinent, différent.

2.

Nous refusons de tomber dans la médiocrité

Pour vous dire la vérité, j’aurais pu ne pas faire #Foodileslemag, rester dans le confort de ce que j’avais déjà : une entreprise bien établie, un blog pas mal lu avec une bonne influence régionale, des projets en cours à faire grandir.

Cependant, je ne pouvais pas dire non à Jessica Brudey. Impossible ! L’une des raisons est que je voyais en Foodîles un nouveau support qui permettrait de nous raconter nous-mêmes, de mettre en lumière ces talents que nous ne connaissons bien souvent qu’en surface, de souligner leur excellence. Et pour ce faire, ce magazine devait lui-même être excellent, en termes de contenus et de présentation.

  • Nous ne nous reposons jamais sur nos lauriers. Nous avons pris le temps pour concevoir un magazine abouti, en ajoutant des rubriques, en faisant évoluer la maquette, en tenant compte des critiques pour apporter des améliorations. Numéro après numéro. Patiemment.
  • Nous avons investi dans nombre de prestataires compétents et talentueux. Nombre de clichés présents dans le magazine sont pris par des photographes professionnels locaux, qui nous apportent leur regard, leur point de vue.
  • Nous sommes exigeantes sur la qualité de chaque élément, parce que nous visons l’excellence.
  • Nous travaillons avec la maquettiste pour un rendu global optimal, quitte à être parfois pénibles.
  • Nous rejetons l’« ibonkonsaïsme », c’est-à-dire le fait de se dire que cela suffit, parce que cela passera.
  • Nous refusons la médiocrité, parce que nous respectons ceux qui nous font confiance.
  • Nous recherchons toujours plus de qualité, car nous avons conscience que ce magazine fait aussi partie de l’histoire…

Tout cela représente beaucoup d’argent, mais nous assumons ce choix !

Je suis fière que Foodîles, le magazine totalement #FOOD, n’ait rien à voir avec ces supports aux textes mal écrits, illisibles, présentant des photos floues, imprimés sur du papier de mauvaise qualité, que je parcours parfois.

Je suis ravie que nombre de Guadeloupéens, mais aussi des personnes aux quatre coins du monde, reconnaissent le travail que nous effectuons pour leur proposer un support à la hauteur de la richesse et des talents de l’univers culinaire caribéen.

3.

Nous menons tout de front

« Comment faites-vous pour tout gérer ? ». Une autre question que les gens me posent souvent. Je leur réponds pour faire court : nous sommes bien organisées. C’est à moitié vrai.

La réalité est que sortir ce magazine est un engagement du quotidien et que Jessica Brudey et moi-mêmes sommes épuisées après chaque numéro.

A chaque fois, il nous faut :

  • commercialiser et gérer les annonceurs
  • encadrer l’équipe rédactionnelle
  • rédiger des textes
  • payer les prestataires
  • communiquer sur le magazine
  • effectuer une partie de la distribution des exemplaires
  • organiser la soirée privée de remerciement
  • répondre aux sollicitations de toutes sortes
  • gérer le stress.

Même si nous avons une belle équipe avec nous, le fait est que nous sommes deux à porter la responsabilité financière de ce projet. En plus, nous avons co-créé une maison d’édition nommée The Flamboyant Agency, dont je vous parlerai dans un troisième billet. Nous avons également chacune notre propre entreprise et donc des prestations à honorer, des clients à satisfaire.

Je n’écris pas cela pour me plaindre, mais pour vous expliquer notre fatigue une fois le magazine sorti, notre agacement aussi face à certains comportements relevant au mieux de l’insouciance, au pire de la bêtise, de la méchanceté (gratuite).

J’ai du mal à comprendre que :

  • des gens puissent vouloir vendre un magazine qui n’est pas le leur et qui est gratuit ;
  • des gens n’aient que des critiques à la bouche et jamais un compliment ;
  • des gens ne perçoivent pas la pertinence de ce support, après 5 numéros.

Heureusement. Il y a les soutiens de toujours. Ils sont là. Par une parole. Par une mise en contact. Par un conseil. Par un sourire. Et cela suffit pour que #letravailcontinue.

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