Quiz : Que savez-vous vraiment sur les sargasses ?

Depuis plusieurs années, j’ai beaucoup écrit sur le phénomène des sargasses, ces algues brunes qui envahissent régulièrement les côtes de la Grande Caraïbe. J’ai exploré les impacts environnementaux, sanitaires, économiques, mais aussi les réponses politiques et scientifiques apportées à cette crise persistante.

Alors que les sargasses sont de retour, je vous propose un quiz en 10 questions, histoire de faire le point de façon pédagogique.

D’où viennent les sargasses qui envahissent les côtes de la Caraïbe ?
A. De la mer des Sargasses
B. De l’océan Atlantique Sud
C. Du golfe du Mexique
D. De la Méditerranée

À quelle période de l’année les arrivages de sargasses sont-ils les plus fréquents ?
A. De novembre à février
B. De mars à juin
C. De juillet à octobre
D. Toute l’année sans distinction

Quel gaz toxique est dégagé lors de la décomposition des sargasses ?
A. Dioxyde de carbone
B. Méthane
C. Sulfure d’hydrogène
D. Ammoniac

Quelles sont les conséquences sanitaires possibles de l’exposition prolongée aux sargasses en décomposition ?
A. Problèmes respiratoires
B. Maux de tête
C. Irritations oculaires
D. Toutes les réponses ci-dessus

Quels pays ou territoires sont particulièrement touchés par les échouages de sargasses ?
A. Guadeloupe et Martinique
B. Haïti et République dominicaine
C. Mexique et Jamaïque
D. Tous les territoires mentionnés

Quel type de satellite est utilisé pour suivre les bancs de sargasses en mer ?
A. Satellites météorologiques
B. Satellites de télédétection
C. Satellites GPS
D. Satellites de communication

Quel secteur économique est fortement affecté par les échouages de sargasses ?
A. L’agriculture
B. L’immobilier
C. Le tourisme
D. L’éducation

Peut-on valoriser les sargasses échouées ?
A. Non, elles sont totalement inutilisables
B. Oui, pour produire du carburant
C. Oui, pour fabriquer du papier uniquement
D. Oui, mais seulement pour l’artisanat

Quel est le principal défi pour le ramassage des sargasses ?
A. Le manque de personnel
B. Le coût élevé et la logistique
C. La météo
D. Les réglementations environnementales

Une stratégie régionale caribéenne de gestion des sargasses a-t-elle été mise en place ?
A. Oui, depuis 2018
B. Non, chaque pays agit de son côté
C. Elle est en discussion mais pas encore appliquée
D. Oui, coordonnée par l’Union européenne

 

Réponses et explications

  1. De l’océan Atlantique Sud
    Contrairement à une idée reçue, les sargasses qui s’échouent ne viennent pas de la mer des Sargasses. Elles proviennent principalement de l’Atlantique Sud, où un gigantesque « Great Atlantic Sargassum Belt » s’est formé, alimenté par les nutriments des grands fleuves (Amazonie, Congo, etc.).
  2. De mars à juin
    Il y a un pic d’échouages entre avril et juillet. Cela coïncide avec des températures de l’eau plus élevées et une forte activité biologique.
  3. Sulfure d’hydrogène
    Ce gaz, reconnaissable à son odeur d’œuf pourri, peut être dangereux pour la santé humaine, notamment en cas d’exposition prolongée ou dans des lieux mal ventilés.
  4. Toutes les réponses ci-dessus
    Les effets du sulfure d’hydrogène et d’autres composés dégagés incluent des maux de tête, irritations, toux, et dans les cas graves, des troubles respiratoires ou neurologiques.
  5. Tous les territoires mentionnés
    De nombreux pays de la Grande Caraïbe sont touchés, notamment la Guadeloupe, la Martinique, la République dominicaine, le Mexique, le Honduras, le Belize, Haïti, etc.
  6. Satellites de télédétection
    Ces satellites permettent de repérer les masses de sargasses à grande échelle et d’anticiper les échouages, bien que les prévisions ne soient pas toujours précises.
  7. Le tourisme
    Les plages envahies, les odeurs, et la gêne visuelle rebutent les touristes. Cela impacte hôtels, restaurants, et commerces situés en bord de mer.
  8. Oui, pour produire du carburant
    Plusieurs projets explorent la transformation des sargasses en biogaz, biochar ou biomatériaux. Cela dit, leur teneur en arsenic et en sel pose de nombreux défis.
  9. Le coût élevé et la logistique
    Ramasser les sargasses est coûteux, nécessite des engins adaptés, des lieux de stockage, et une bonne coordination logistique, en particulier dans les zones sensibles.
  10. Elle est en discussion mais pas encore appliquée
    Bien qu’il existe des rencontres régionales et des appels à la coopération, une véritable stratégie coordonnée et opérationnelle à l’échelle de la Caraïbe reste encore à construire.

 

Mes billets précédents

Retrouvez mes articles approfondis sur les sargasses où je décrypte les causes, les enjeux et les solutions envisagées pour faire face à ce fléau écologique et socio-économique.

Mylène Colmar

Journaliste, consultante éditoriale et éditrice, je vis en Guadeloupe, archipel au coeur de la Grande Caraïbe. Caribbean blogger depuis 2007, je je tiens Le blog de Mylène Colmar depuis 2015.
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3 thoughts on “Quiz : Que savez-vous vraiment sur les sargasses ?

  1. Bonjour,
    Les sargasses viennent de l Amazone et de l Orénoque qui traversent le Venuezela, la Colombie, le Surinam, la Bolivie, le Perou,le Bresil…conséquence de la destruction massive de la mangrove et l extraction des ressources à outrance.

    Pour calmer la colere, apaiser la peur, éviter un drame sanitaire, garder le touriste..des mesures d’urgences temporaires seront prises
    Mr Serva Olivier propose de demander à l Etat de l argent pour aider les communes a nettoyer les plages par le versement d une enveloppe annuelle .

    Je pense qu’il faut exiger de l’Etat une intervention auprès des pays qui se trouvent dans la zone d origine des sargasses pour une prise de conscience des conséquences de leurs pratiques et une mise en place conjointe d’actions avec les departements d’ Outre Mer concernés par la prolifération des sargasses.

    Je pense qu il faut expliquer les inactions sur le terrain, et relater en toute transparence aux Guadeloupéens que les sargasses avec leurs odeurs les risques pour la santé et pour la faune ne sont pas une priorité

    Une priorité se dote d’un budget alloué uniquement pour elle et de dialogues bilateraux sur la préservation de la biodiversité et la lutte contre les changements climatiques

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