A la tête d’Institut Jasmin, Daïna, cette boss lady qui s’ignorait

Guadeloupe

Dans des cuisines, des champs, des amphithéâtres, sur un bateau, dans un avion ou de simples bureaux… Dès lors qu’il s’agit de faire mon métier, je suis toujours prête à aller sur le terrain pour effectuer des interviews. Je préfère même, car j’ai noté que, sur leur lieu de travail, dans leur environnement familier, les personnes sont toujours plus à l’aise et se livrent souvent plus facilement.

Cependant, interviewer une esthéticienne pendant qu’elle me fait une manucure dans son institut de beauté, je n’avais jamais fait. Cette première, je la dois à Daïna, une jeune femme que j’ai connue grâce à ma mère qui l’apprécie beaucoup, autant pour son professionnalisme que sa gentillesse.

Outre la recommandation ô combien importante de ma mère, c’est le dynamisme de Daïna qui m’a donné envie de m’intéresser à elle.

En effet, depuis la création de son entreprise en avril 2018, elle multiplie les initiatives – et les investissements qui vont avec – pour faire connaître son institut : flyers, soirée de lancement, envois de sms et de messages WhatsApp, communication via les réseaux sociaux et même un panneau 4×3 sur le bord de la route, à quelques centaines de mètres de son local.

Daïna, elle fait tout pour parvenir à développer sa clientèle et réussir.

De salariée en galère à entrepreneure en conquête

Avant la création de son institut de beauté, Daïna a eu un parcours atypique.

« J’ai suivi un cursus général, j’ai obtenu un baccalauréat scientifique, puis j’ai effectué deux ans de première année de médecine. A la base, je voulais être médecin-rééducateur. Pour cela, il fallait réussir le concours, or j’ai échoué.

Comme elle apprécie le monde de l’esthétique, elle décide finalement d’effectuer un BTS esthétique-cosmétique dans l’Hexagone.

« Je fais ce que j’aime. »

Néanmoins, si Daïna exerce le métier qu’elle souhaitait, elle n’avait pas du tout prévu de se lancer aussi rapidement dans l’entreprenariat. Ce choix, elle l’a fait un peu, beaucoup, par défaut.

« Cela a toujours été mon projet de m’installer un jour à mon compte, mais pas tout de suite, comme cela. Une fois de retour en Guadeloupe, j’ai travaillé dans un institut, mais j’avais l’impression d’être revenue à une époque très lointaine, avec des contrats que je n’avais jamais vus ailleurs, des responsabilités sans avoir le salaire et le statut correspondants. Je ne pouvais pas me projeter. Au bout de deux mois et demi, j’ai décidé de quitter cette entreprise et d’ouvrir mon propre institut. »

Un an plus tard, premier bilan plutôt positif

Avril 2018 – avril 2019. Un an d’entreprenariat. C’est à la fois peu et beaucoup, tant être entrepreneur implique de hauts et de bas… J’ai bien sûr demandé à Daïna de me dresser un premier bilan.

« Je dois encore développer ma clientèle. Il faut que je me batte pour cela, car je suis dans un lieu un peu caché, mais que j’aime parce qu’il est intimiste. »

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Situé dans la petite zone commerciale à Petit-Pérou aux Abymes, l’institut de beauté Jasmin n’est effectivement pas près d’une rue très passante. Toutefois, l’avantage est qu’une fois que tu y es, tu as vraiment le sentiment d’être dans une bulle de sérénité. Cette impression est renforcée par la décoration épurée, très soignée des lieux, qui reflète bien la personnalité de l’esthéticienne.

En quelques mois, Daïna est ainsi parvenue à acquérir une clientèle fidèle – une majorité de femmes, mais aussi quelques hommes, alors que son secteur est très concurrentiel. A force de professionnalisme. Grâce également à une intéressante palette d’offres pour les femmes et les hommes.

« Je propose notamment le masque lumière, la luminothérapie, c’est-à-dire traiter par la lumière certains désagréments – acné, vieillissement cutané, tâches pigmentaires – au niveau du visage. Les massages relaxants, amincissants, sont aussi très appréciés. »

Enfin, la chef d’entreprise a mis en place une grille tarifaire avec des prix correspondant à ceux pratiqués sur le marché.

Et l’avenir dans tout ça ?

Même si elle est encore à ses début entreprenariaux et doit affronter les doutes et embûches induits, Daïna pense déjà au futur et a de l’ambition.

« J’aimerais avoir des employés, ouvrir un autre institut de beauté, voire deux… Toutefois, je ne me vois pas manager uniquement des esthéticiennes, car j’aime mon métier, être en contact avec la clientèle. J’ai besoin de ça. »

Daïna, cette boss lady qui s’ignorait, mais qui fait preuve d’un tel dynamisme qu’elle ira loin ! #sachezle

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